Aujourd'hui
Ho-mo-pho-ne. Encore un mot barbare pour vous empêcher de dormir. Sauf que pour le coup, sa définition est facile à comprendre : « Se dit de mots qui ont la même prononciation. » Cinq exemples pour la route…
« ce » et « se » « ce » est un déterminant démonstratif, que l’on peut remplacer par « celui-là » ou que l’on peut placer avant un verbe, au sens de « cela ». « Ce fut un véritable échec » = « Cela fut un véritable échec ». « se » est un pronom personnel réfléchi, qui se place, comme ses dérivés (« te », « me », « nous », « vous ») devant un verbe, comme dans le cas des pronominaux : « se fâcher », « se mettre à ».
« quoi que » et « quoique » « Quoi que », en deux mots, est un pronom relatif composé, qui peut se remplacer par « quelle que soit la chose que » ou « quelque chose que ». « Quoique », en un mot, est une conjonction de subordination, qui a le sens de « bien que » ou « encore que ».
Les deux se construisent avec le subjonctif. Exemples… « Quoi que tu en penses (= quelle que soit la chose à laquelle tu penses), j’arrêterai mes études après le bac » et « Quoique (bien que) tu sois réticent, tu devras te faire à l’idée que j’arrête mes études après le bac. » Précision : on met une apostrophe après « -qu » devant une voyelle.
« gène » et « gêne » Ne pas confondre le « gène », avec accent grave, terme de biologie signifiant « donner naissance » (comme dans cancérigène, fumigène…) et la « gêne », avec accent circonflexe, ayant le sens de « malaise, embarras » : « Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ».
« bien tôt » et « bientôt » Ne pas confondre « bien tôt » (en deux mots) dans la phrase « Il est bien tôt pour te lever » (il est très tôt) et « bientôt » (en un mot) dans « Vas-tu bientôt te lever ? » (prochainement).
« notre-votre » et « nôtre-vôtre Ne pas confondre « notre », adjectif possessif, et « nôtre », pronom possessif. Le premier est suivi d’un nom ou d’un groupe nominal (« Notre père a eu la Légion d’honneur »), le second précédé d’un article défini : « le », « la » ou « les » (« le nôtre ne l’aura jamais »). Astuce : lorsqu’il y a un doute, remplacer « no(ô)tre » ou « vo(ô)tre » par « nos » ou « vos ». Si c’est possible, c’est qu’il n’y a pas d’accent.
Précision : « nôtre » peut également remplir les fonctions de nom (lorsqu’on parle des proches (« vous faites partie des nôtres » ou dans l’expression « Y mettre du nôtre ») et d’adjectif, comme dans : « Cette maison sera vôtre sous peu. »
À lire aussi ...