Vous vous êtes déjà certainement servi de l’intelligence artificielle (IA) sans vous en rendre compte. En effet, l’IA est présente dans notre quotidien, et ce depuis plus de dix ans. « Tous les jours, quand vous utilisez Google maps pour vos itinéraires ou Spotify pour écouter votre musique, vous utilisez des algorithmes de type IA », explique Fabrice Carré, ingénieur, directeur du studio de jeu vidéo Shinypix, membre des Hypermondes et auteur. Rattachée à une image futuriste, l’intelligence artificielle est, en réalité, à nos côtés depuis de nombreuses années et évolue constamment. La plus ancienne est sans doute la technologie « symbolique », utilisée par exemple par les garagistes. Programmée à l’aide de données très simples, elle permet à certains professionnels d’établir un diagnostic. « Aujourd’hui, avec son appareil, votre garagiste peut entrer les problèmes de votre voiture et savoir rapidement ce qui ne va pas. Le souci, c’est qu’il faut mettre à jour le système assez régulièrement. » C’est aussi le cas pour des machines comme le lave-vaisselle, dont le programme s’adapte à un degré de saleté. « Avant, c’était quelque chose de futuriste qui pouvait faire peur, alors qu’aujourd’hui c’est devenu normal. » Pour le moment, les IA sont encore très spécialisées. « Il n’existe pas d’intelligence artificielle générale comme dans les films. Une technologie qui est capable de battre un humain aux échecs ou au jeu de go est capable de jouer mais ne sait rien faire d’autre », souligne Fabrice Carré. Cependant, certaines innovations, à l’instar de l’IA générative ChatGPT, mêlent plusieurs sortes d’outils et proposent ainsi un programme plus large.
Machine formidable de notre quotidien, notamment avec son intégration dans le monde médical, l’IA fascine autant qu’elle terrifie. « Des outils comme ChatGPT sont capables de produire du contenu à partir de quelques phrases ou images et peuvent ainsi écrire des romans ou traduire des documents. Cela remet en question la longévité de nombreux emplois mais aussi la notion de droit de la propriété. » Présente dans tous les secteurs, y compris celui de l’art, l’IA fera l’objet d’une table ronde organisée par l’Agence culturelle de Nouvelle-Aquitaine (Alca) et l’Espace Mendès-France le 7 mars. Artistes, auteurs et scientifiques seront réunis pour un échange transdisciplinaire autour de différentes questions : comment utiliser l’IA en fonction de l’emploi ? Quels sont les progrès attendus ? Quels enjeux de propriété intellectuelle l’IA soulève-t-elle ? Ce temps fort est proposé dans le prolongement du 20e numéro de la revue Éclairages, disponible en ligne sur le site de l’Alca. Sa lecture est fortement conseillée pour profiter au maximum de la demi-journée.
« Atelier IA et créations : quels défis à venir ? », jeudi 7 mars à partir de 10h. Tous publics, sur réservation sur emf.fr.
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Née et basée à Fontaine-le-Comte, la société Domalys appartient désormais au groupe Linet, leader à l’international sur le marché des lits d’hôpitaux et d’hébergement. Objectif commun : « proposer des lits de pointe assortis de mobilier innovant et d’objets connectés assistés de l’intelligence artificielle ».
