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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Inspeere a décroché le gros lot… Pas moins de 600 000€ obtenus de longue lutte auprès d’investisseurs nationaux qui ne distribuent pas leur argent à n’importe qui. A l’heure où la cybersécurité et la protection des données deviennent un enjeu stratégique, la startup poitevine a bien l’intention de se faire une place au soleil avec sa solution de sauvegarde partagée « made in France » (Le 7 n°530). Rappel : alors que les géants du secteur concentrent les données de leurs clients dans des datacenters ultrasécurisés et consommateurs d’énergie, Inspeere propose de les disséminer sur une multitude de serveurs un peu partout sur le territoire. Nom de code : Datis. « On mise sur une solidarité entre nos clients liés par une communauté d’intérêts », résume Mickaël Ferrec, président d’Inspeere. Ce concept disruptif semble convaincre. Ce qui n’était il y a deux ans qu’un projet de recherche mené par Olivier Dalle dans un laboratoire du CNRS possède désormais les moyens de conquérir l’Hexagone, et plus encore.
Ils s’appellent Defense Angels, Airbus Développement, Business angels des Grandes écoles, Arts et Métiers business angels ou encore le Naco en Nouvelle-Aquitaine… Ces réseaux d’investisseurs qui soutiennent au quotidien l’innovation française ont choisi d’accorder leur confiance à Inspeere. Et ce n’est pas par hasard. « Il a fallu les convaincre, présenter notre solution en détail, ainsi que notre modèle économique. En cela, on a été bien accompagné par l’ADI Nouvelle-Aquitaine », poursuit Mickaël Ferrec. La démarche a duré près d’un an. Au final, ces nouveaux associés de luxe se sont engagés à hauteur de 15% du capital de l’entreprise.
A quoi va servir cette manne ? Tout simplement à soutenir la croissance d’Inspeere. Passée la période de maturation, le moment est venu de muscler le réseau de distribution. Pour cela, l’équipe multiplie les salons spécialisés et s’est étoffée avec des profils commerciaux pour aller au-devant des sociétés de service informatique comme Conecti dans la Vienne, première à avoir proposé Datis à ses clients. « Les TPE-PME que l’on cible préfèrent travailler avec des partenaires locaux qui deviennent en quelque sorte leur service informatique externalisé. De notre côté, on se concentre davantage sur le produit que sur sa commercialisation. » En quelques mois, l’effectif d’Inspeere a doublé, passant de trois à sept salariés. « C’est une année charnière. » Toujours hébergée au sein de la pépinière H.Tag à Poitiers, la startup se présente comme un rempart contre les vols de données et rançongiciels dont sont victimes entreprises, collectivités et hôpitaux comme celui d’Armentières, dans le Nord, la semaine dernière. Vu le nombre d’attaques, Inspeere a un vrai rôle à jouer dans un monde connecté.
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