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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Vous avez démarré la saison au bout du banc, puis la donne a changé après sept matchs de championnat. Comment avez-vous vécu la situation ?
« Ce qui me permet de traverser les épreuves de la vie, c’est ma foi en Jésus. J’insiste là-dessus parce que dans ma jeune carrière de basketteur, ce début de saison a été une difficulté. Au quotidien, je suis venu dans l’état d’esprit de m’entraîner pour être prêt, quelle que soit la situation. J’ai toujours voulu garder la bonne attitude. »
La blessure de Kentan Facey aurait dû vous permettre de vous imposer plus vite. Pourquoi cela n’a-t-il pas été le cas ?
« Les décisions du coach sont les décisions du coach. Mais mon état d’esprit n’a pas changé : je suis resté concentré et j’ai continué à travailler. Pour moi, c’est un miracle ce qui s’est passé, une renaissance. L’amour du public (il a été réclamé par les supporters plusieurs fois, ndlr), je ne le contrôle pas. Je ne sais même pas si je revivrai ça un jour. Ça a été incroyable. »
Votre montée en puissance correspond à une période où l’équipe tourne mieux, après avoir dû se passer d’Andy Cleaves, meilleur marqueur du championnat...
« Je ne sais pas comment expliquer ce qui nous arrive depuis quelques mois. Les résultats du début de saison ne reflètent pas le potentiel de cette équipe. Des ajustements ont été faits, de sorte que chacun apporte son expérience dans les situations difficiles. Chacun a élevé son niveau et on a pu trouver une alchimie. »
Comment expliquez-vous vos performances largement meilleures en Pro B qu’en Nationale 1 ?
« Ce sont deux championnats vraiment différents, il n’y a pas de joueur grand comme moi en Nationale 1, davantage des intérieurs qui jouent au sol. En Pro B, les postes 4 et 5 sont plus athlétiques, longilignes. Je m’y retrouve mieux automatiquement. »
Le fait d’être utilisé comme un poste 5 et non en 4 vous a-t-il aidé ?
« Je ne me considère pas comme un poste 5 ou un 4, mais comme un intérieur qui a différentes qualités. Au plus haut niveau, cette polyvalence est forcément un atout. »
Votre relation avec le meneur Luka Rupnik saute aux yeux. Comment s’est-elle bâtie ?
« Luka, je l’apprécie sur le plan humain. C’est un joueur positif qui parle beaucoup, encourage et donne des conseils. Il a joué en première division espagnole, a été le coéquipier de Luka Doncic en équipe nationale. Luka connaît le jeu, c’est de l’or d’avoir un joueur comme ça dans une équipe. On doit en tirer tous les bénéfices. »
Les ambitions collectives sont-elles revues à la hausse ou le maintien reste-t-il l’objectif ?
« Nous, les joueurs, avons en tête de prendre les matchs les uns après les autres et de ne pas nous projeter. Il peut se passer beaucoup de choses, on n’est pas à l’abri d’une blessure... Il faut rester humble et déjà décrocher le maintien. »
A titre personnel, vous serez en fin de contrat en juin. Réfléchissez-vous déjà à votre avenir ?
« En revenant en France, je me suis fixé comme objectif de retrouver le plus haut niveau possible. Mon contrat prend fin en juin à Poitiers. Je n’ai pas plus d’éléments à dire aujourd’hui (sourire). Je veux juste me donner les cartes pour l’avenir. »
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