Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Le CHU de Poitiers a ouvert en mars 2022 une cellule d’information et de recueil des directives anticipées. C’était, à l’époque, une première en France. Depuis, l’infirmière référente Estelle Amiot, en lien avec le Pr Laurent Montaz, chef de service des soins palliatifs, s’efforce de mettre en lumière la nécessité de rédiger son consentement, quels que soient son âge (majeur), sa situation personnelle, familiale, son état de santé... Ces volontés exprimées par écrit s’avèrent cruciales car elles s’imposent aux médecins. Hélas, les directives anticipées ne connaissent pas un grand succès, par méconnaissance ou superstition. Comme si le fait de coucher sur papier ses derniers souhaits pouvait nous précipiter dans la tombe. Bien évidemment, ce débat dans le débat sur la fin de vie n’occulte pas les autres, notamment les réticences du corps médical. La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs a exprimé ses réserves en mars 2023. Sans doute la future loi fera-t-elle progresser les consciences. Mais comme pour toutes les grandes avancées sociétales, il faudra du temps.
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