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« Vente à perte. » A l’heure où nos carburants frôlent les 2€, l’arme dégainée par le gouvernement a fait long feu. Sans toucher aux taxes, cette arme n’aurait rien coûté à l’État puisque les enseignes devaient en assumer la charge malgré l’interdiction du Code du commerce. Bercy évoquait une application fin décembre, le temps de faire sauter le verrou législatif et d’emplir la hotte du Père Noël. Sauf que les patrons de la distribution ont refusé. Nous aurons donc droit à des opérations « à prix coûtant » supplémentaires. Et je n’ose penser qu’elles seraient compensées par une hausse des prix en magasin. Honni soit qui mal y pense.
Mais même adopté, le procédé aurait-il été à la hauteur de nos espoirs ? Aujourd’hui, une opération « à prix coûtant » fait gagner quelques centimes, un gain très marginal. En 1973, le choc pétrolier engendré par une décision de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de diminuer sa production provoqua une panique sans nom pour un baril bondissant de 2,60 à 11,60$, une misère comparée à son cours actuel proche des 100$ !
La distribution ciblée de chèques carburant atténuera un peu la douleur, mais ne rêvons pas : utiliser la « bagnole » restera définitivement cher. Quant aux compagnies pétrolières, elles annoncent ne gagner que quelques centimes par litre. Les pauvres, plaignons-les ! Je vous renvoie à l’article « Au bonheur des actionnaires » sur ufc-quechoisir.org. On en viendrait presque à pardonner l’impact catastrophique de leur activité sur le réchauffement climatique !
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samedi 22 février