Le PB86 est là où il voulait être. Deux ans après sa relégation en Nationale 1, le club est assuré de retrouver la Pro B la saison prochaine. Et ce, avant même de jouer la finale des play-offs contre Loon-Plage, à partir de vendredi. « On a franchement galéré, c’est une vraie revanche pour nous, a commenté Andy Thornton-Jones, dimanche, au sortir d’une belle irrespirable contre Andrézieux (76-75). On a vécu deux belles saisons. L’an dernier, même si les gens l’ont oublié, on a établi la plus grande série de victoires du club (14) et on est tombé face à une équipe d’Angers qui a été extraordinaire. On a mal démarré cette saison, mais j’ai dit à mon président Philippe Lachaume qu’on avait construit une équipe de play-offs. Les joueurs m’ont donné raison. Gagner demande un gros effort mais cela en valait la peine. » Pour Kévin Mendy aussi, ce retour en Pro B constitue aussi « une revanche », après le traumatisme de la descente en 2021. « Si je suis resté au PB, c’était aussi pour le ramener en Pro B, a rappelé le capitaine. C’était un objectif personnel et il est accompli. »
Mais que ce fut difficile ! Après le supplice du match 2 (79-85), la salle Jean-Pierre-Garnier a eu droit au sublime dimanche, à l’issue d’un scénario incroyable. « C’était une demi-finale qui avait fortement le goût d’une finale, a lâché Morgan Durand, à la sortie des vestiaires. Félicitations à Andrézieux qui nous a posé beaucoup de problèmes. Mais on a su se mobiliser et compter les uns sur les autres, on est fier de nous, de notre équipe et ça fait du bien. »
La victoire de Loon-Plage contre Caen (77-71), dans l’autre demi-finale des play-offs, a été la cerise sur le gâteau d’une après-midi irrespirable. « Le moment où j’ai été le plus stressé, paradoxalement, c’est après notre match, en attendant le résultat de Loon-Caen, a confié Andy Thornton-Jones, ému. Cela a été très dur pour moi parce que c’était hors de nos mains et qu’il a fallu attendre vingt bonnes minutes pour avoir le dénouement… Mais quel plaisir ! »
S’il lui doit son retour précipité en Pro B, le PB86 n’entend pas faire de cadeau pour autant à une équipe qui fait figure de bête noire cette saison. « C’est la seule à nous avoir battus deux fois (66-69 et 70-65, ndlr), se souvient Kévin Mendy. On a donc une revanche à prendre malgré tout. C’est une finale, on la joue pour la gagner. Il faut aller la chercher pour se sentir légitimes et pas juste redevables d’un règlement. » Pour Marius Chambre, il s’agit maintenant de « finir le travail ». Même écho du côté de Morgan Durand : « On est des compétiteurs, le but c’est d’être champions des play-offs. » Aux basketteurs poitevins de concrétiser leurs bonnes intentions, en commençant par un succès à l’Arena Futuroscope, laquelle ne leur a pas si souvent souri jusqu’ici (1v-3d). Histoire que la fête soit belle jusqu’au bout.
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Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
