Le printemps est de retour ! Si les éléments de la nature permettent aux plantes de pousser et fleurir avec succès, les relations humaines ont aussi besoin d’être nourries et entretenues pour s’épanouir harmonieusement. « Un engrais » relationnel y contribue : la reconnaissance. Souvent, cette reconnaissance est associée à la manifestation de la gratitude. Reconnaître l’autre comme un acteur ayant contribué à faire vivre une situation agréable pour soi.
En réalité, la reconnaissance implique surtout de ne pas négliger l’autre. Que ce soit en ce qu’il peut ou a pu contribuer à une situation vécue comme agréable ou, à l’inverse, désagréable. La reconnaissance de l’autre est ainsi à la qualité de la relation ce que l’indifférence est à sa dégradation. L’autre n’étant pas notre « alter ego », ses légitimités s’accueillent. Le fait de dire « merci » peut être une manifestation aisée de reconnaissance, s’il s’utilise sans réflexe « d’automatisme » ou de convenance polie… A défaut, sans précision sur l’action, le destinataire du merci peut rester sur sa faim, passer à côté de cette manifestation de reconnaissance, voire percevoir par exemple un « merci pour tout » comme un « merci pour rien ».
Une astuce existe pour éviter cela : citer l’action précise ayant contribué à envoyer cette reconnaissance en indiquant en quoi elle a engendré une/des conséquence(s) utile(s) pour soi et ce que cela nous fait ressentir également. « Merci, pour ton compte-rendu réalisé hier, j’ai pu en extraire trois arguments cruciaux, cela me rend plus serein pour aborder la suite de mon travail. » Vous saisirez probablement la nuance avec « merci pour ton compte-rendu, c’est parfait », illustrant la satisfaction mais pouvant laisser planer un doute émotionnel quant au sens de la reconnaissance de l’autre.
Si manifester la reconnaissance pour exprimer la gratitude passe notamment par un merci bien utilisé, reconnaître l’autre rationnellement, lors d’une contribution ressentie comme désagréable, sans qualificatif hâtif, est plus délicat. La médiation professionnelle offre alors l’apprentissage exhaustif de toutes les situations...
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Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
