La « GA » 
veut réduire son empreinte

Depuis l’année dernière, la Gamers Assembly mesure l’impact environnemental de ses mobilités. La première LAN de France a déjà mis en place des solutions visant à réduire son empreinte carbone. Tout en responsabilisant le public.

Steve Henot

Le7.info

La 23e Gamers Assembly a fermé ses portes lundi soir. Pour FuturoLAN, il est l’heure de faire les comptes de l’affluence… et de son empreinte carbone ! En 2022 déjà, à l’appel de l’association France Esports, le rendez-vous poitevin a fait l’objet d’une étude d’impact environnemental axée sur les mobilités, menée auprès des joueurs, bénévoles et membres du staff (920 répondants). Une première dans le secteur de l’esport. Et le résultat n’a rien d’anecdotique : l’empreinte carbone de la « GA » est estimée à 72 tonnes équivalent CO2, soit 72 allers-retours en avion Paris-New York !

« Nous nous intéressons aux questions de pérennisation du secteur. Et avoir des événements plus éco-responsables en fait partie », indique Nicolas Besombes, vice-président de France Esports. A partir de l’analyse des données -collectées via un questionnaire numérique et non papier-, plusieurs recommandations ont été formulées : encourager le covoiturage, favoriser l’accès aux transports publics ou à d’autres solutions à faible empreinte carbone (location de vélos, trottinettes)… C’est ainsi que la « GA », 
en partenariat avec le réseau de bus Vitalis, a proposé cette année des navettes gratuites de la gare routière au parc des expositions de Poitiers. L’impact de cette mesure sera évalué à l’occasion de la nouvelle étude, étendue aux visiteurs. Une manière de sensibiliser le public à cette thématique.

Vers un partenariat 
avec la SNCF

D’autres initiatives de la Gamers Assembly invitaient déjà à réduire le recours à la voiture : un hébergement au gymnase de Touffenet, à proximité du parc des expositions, ou encore la location de PC sur place pour éviter d’avoir à déplacer son matériel jusqu’à Poitiers. Ces bonnes pratiques sont venues alimenter le guide de l’organisation d’événements produit par France Esports. Et la « GA » n’entend pas en rester là. « On est en contact avec la SNCF pour mettre en place un partenariat dès l’année prochaine », confie Fabien Desnos, chef de projet à FuturoLAN.

Mais personne n’ignore que les LAN comme la Gamers Assembly sont très gourmandes en électricité et, surtout, en flux Internet. Dans le monde, la pollution numérique représente près de 3,7% des émissions de gaz à effet de serre. « C’est un impact irréductible du secteur, mais les organisateurs d’événements ont une marge sur le reste (la gestion des déchets, l’énergie), convient Nicolas Besombes. On a la volonté que notre étude soit plus ambitieuse encore. L’impact environnemental est une question qui reste récente et à laquelle l’industrie du jeu vidéo a été très peu sensibilisée jusque-là. »

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