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Un petit exploit. A 17 ans, Alban Ricateau-Dupuis a obtenu sa licence de pilote privé à l’aéroclub ASPTT de Poitiers-Biard, avec le nombre d’heures minimal. Passionné par l’aviation depuis l’enfance, le jeune homme souhaite devenir pilote de chasse.
Alban Ricateau-Dupuis n’est pas encore majeur -il aura 18 ans le mois prochain- qu’il est déjà habilité à piloter un avion monomoteur à pistons à travers toute l’Europe. Le jeune homme vient d’obtenir sa licence de pilote privé (PPL), avec le nombre d’heures minimal. Fait rare dans le milieu de l’aviation légère. « 25 heures en double commande, 10 en solo et 10 autres en navigation libre, détaille le lycéen. Je me suis toujours senti à l’aise. »
Avant le PPL, Alban avait passé son brevet d’initiation aéronautique (possible dès 13 ans), déjà à l’ASPTT Poitiers-Biard. « J’y ai aussi fait mon baptême de l’air, en CM2, avec l’école », se souvient-il, ravi de pouvoir « promouvoir » l’aéroclub local. Voler dans les airs l’attire depuis ses « 7 ou 8 ans », âge auquel il a assisté pour la première fois à un meeting aérien, à Poitiers, avec des shows de la Cartouche Dorée et des Alphajet de la Patrouille de France. Sans compter un oncle, lui-même pilote privé, qui lui « parlait beaucoup des avions ». Les exploits des héros du film Pearl Harbor ou de la série télé Les Têtes brûlées ont ensuite fini d’ancrer cette envie d’envol.
Dans les airs, « moment suspendu »
Bien avant de pouvoir prendre les commandes d’un DR 400, l’ado s’est d’abord exercé sur un célèbre logiciel de simulation aéronautique, sur ordinateur et tablette numérique. « Il m’a familiarisé avec les instruments et apporté aussi des connaissances suffisantes. Et c’est assez réaliste en termes de pilotage. » Mais une fois que l’on a goûté aux sensations de vol « en vrai », grisantes à souhait, difficile de revenir en arrière. « Dans les airs, et surtout lors du premier « lâcher » en solo, on ressent une forme de liberté. On voit la vie continuer sous nos pieds, c’est un moment un peu suspendu… Le travail se concrétise, te rapproche un peu plus de ton rêve. »
Le sien est de devenir pilote de chasse. Il s’est déjà renseigné sur les formations, est même devenu réserviste opérationnel de l’Armée l’été dernier. Un moyen aussi de continuer à financer ses heures de vol (140€ l’heure). Forcément, il a beaucoup entendu parler de la petite phrase de Léonore Moncond’huy sur ce que devraient être les « rêves des enfants » à l’aéroclub. « L’aéronautique permet beaucoup de débouchés et est une source d’emploi, de passion en France et ailleurs », dit-il. Lui qui a déjà voyagé entre Châteauroux, Limoges, Royan, Tours ou encore La Rochelle se verrait bien rallier la Bretagne ou le Sud de la France par les airs. Surtout, il envisage de rejoindre en avion léger son oncle, à l’occasion du Paris Air Legend, événement incontournable pour tout amateur d’avions légendaires.
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lundi 23 décembre