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Un nouveau pôle national de recherche en agriphotovoltaïsme est lancé à l’Inrae de Lusignan. L’objectif ? Concilier productions alimentaire et énergétique.
Et si les vignes du Haut-Poitou étaient bientôt recouvertes de panneaux photovoltaïques ? L’idée fait déjà son chemin chez les viticulteurs du sud de la France dont l’activité est clairement menacée par le réchauffement climatique. Pilotées à distance, ces ombrières laissent passer suffisamment de soleil pour permettre la croissance de la plante et les abritent au moment le plus chaud de la journée. De quoi éviter les coups de soleil et préserver la ressource en eau.
Des projets se développent un peu partout en France en ce moment. Pour fédérer ces différentes expérimentations et en tirer de bonnes pratiques, trente-sept partenaires publics et privés ont décidé de créer un pôle national de recherche, innovation et enseignement en agriphotovoltaïsme. On y retrouve des entreprises, des organismes de recherche, des chambres d’agriculture et de grandes écoles. L’acte de naissance a été signé lors du dernier Salon de l’agriculture. Et devinez où a été installé son siège ? A Lusignan ! Au sein de l’antenne locale de l’Institut nationale de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). « L’unité pluridisciplinaire Prairies et plantes fourragères est spécialisée en écophysiologie et étudie depuis longtemps l’impact du rayonnement sur les couverts végétaux », explique Stéphanie Mahieu, ingénieure récemment nommée sur cette mission.
Ces panneaux photovoltaïques pourraient aussi être placés au-dessus des vergers. Sans compter que ce dispositif protège de la grêle et du gel. Ovins et bovins, dont le poids et la production de lait se réduisent par forte chaleur, pourraient y trouver un abri et profiteraient d’une herbe fraîche. Le modèle économique est simple : les opérateurs paient un loyer à l’agriculteur et se rémunèrent en revendant l’électricité produite. De quoi améliorer simultanément les revenus des paysans et la production d’énergie verte. Restent de nombreuses questions à trancher, comme l’acceptation de la population.
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jeudi 21 novembre