Horaires atypiques : l’ADMR prévoit une solution de garde

Le réseau ADMR de la Vienne, dont le siège est à Chasseneuil, envisage d’étendre ses services à la garde d’enfant à domicile pour les parents aux horaires de travail atypiques. Le projet est en cours de finalisation et devrait concerner dès cette année l’axe Poitiers-Châtellerault.

Claire Brugier

Le7.info

Depuis bientôt un an, Nathalie Collec et son équipe travaillent à un projet inédit au sein du réseau ADMR de la Vienne : le développement d’un service de garde d’enfant à domicile afin d’apporter une réponse à ce qui a d’abord été identifié comme une contrainte pour les salariés du réseau et un frein au recrutement. Or la problématique outrepasse largement le secteur des services à la personne. Elle concerne tous les parents ayant des horaires atypiques, tôt le matin ou tard le soir. « Trouver des solutions pour ces parents, c’est lever des freins à l’emploi, promouvoir l’égalité hommes-femmes et offrir un certain confort de travail aux salariés. Peut-être aussi les fidéliser, note la directrice du service enfance, parentalité et accompagnement du handicap de l’ADMR. Mais il est particulièrement difficile de faire émerger les besoins car soit les personnes travaillant en horaires atypiques se débrouillent, soit elles renoncent même à travailler. »

Pour mener à bien ce « projet ambitieux », l’ADMR, déjà en tension de recrutement, a prospecté de nouvelles ressources humaines, parmi « les étudiants, les animateurs périscolaires, qui ne sont pas toujours à temps complet, les organismes de formation au CAP petite enfance mais aussi les personnes en cumul emploi-retraite… » L’idée étant de travailler de concert avec les municipalités et d’autres partenaires pour « proposer des temps complets ».

Formation incluse

« Nous avons aussi prévu une formation, notamment pour la garde des enfants de moins de 3 ans », glisse Nathalie Collec. La création des contenus est en cours, en lien avec des partenaires tels que le Pôle d’appui et de ressources à l’inclusion (Pari) ou la Protection maternelle et infantile (PMI). Les formations seront proposées au centre de formation de l’ADMR, sur la Technopole du Futuroscope, et comprendront des mises en situation. Elles seront dispensées par des techniciennes de l’intervention sociale et familiale. « L’ADMR est peu identifiée comme intervenant auprès des familles, davantage auprès des seniors. » Les Techniciennes de l’intervention sociale et familiale (TISF), au nombre de 19 actuellement, sont pourtant « spécialisées dans la culture de la cellule familiale ».

Le dispositif va d’abord être expérimenté sur l’axe Poitiers-Châtellerault, « car on sait qu’il y a à la fois des salariés à horaires atypiques et la ressource étudiante », précise Nathalie Collec. Caisse d’allocations familiales, communes, intercommunalités, Département, Etat, entreprises, appels à projets, l’ADMR entend frapper à toutes les portes pour financer cette initiative impossible à chiffrer en amont. Seule certitude : « Ce service devra être accessible à tous financièrement. »

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