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Il n’y a pas d’âge pour devenir apprenti d’un jour… Le Campus des métiers de l’artisanat m’a invité à découvrir la formation de fleuriste. Immersion.
On a tous en tête une ou deux pistes de reconversion possible, par nécessité ou simple envie de changement. De mon côté, je dois avouer qu’un métier manuel me plairait bien. Un jour… peut-être. Alors, quand le Campus des métiers de l’artisanat a proposé à la rédaction du 7 de passer une demi-journée dans la peau d’un apprenti, j’ai sauté sur l’occasion.
Avec Sacha, stagiaire de 3e, nous arrivons ce vendredi-là sans savoir ce qui nous attend. Lui rejoint l’atelier des mécaniciens moto (lire ci-dessous) et moi, je « pars » en art floral. Autant dire bien loin de ma zone de confort. Au programme, la confection d’une broche « élégante » et d’un bouquet rond. « C’est la base de notre métier mais c’est aussi le plus compliqué à faire », prévient immédiatement Stéphanie Cervo, à l’origine de la filière fleuristerie au CFA de Saint-Benoît. Heureusement, j’ai à mes côtés Juliette, 23 ans, qui a débuté un CAP en septembre après un changement inopiné de carrière : « J’étais graphiste à l’origine, mais quand mon contrat s’est terminé, j’ai fait un stage chez un fleuriste et je suis tombée amoureuse de ce métier. » Ah, le pouvoir des fleurs... Son parcours lui a permis d’intégrer directement la deuxième année de sa formation. « Les matières générales, je ne fais pas, en revanche je dois rattraper toute la technique. » Entre ses quatorze heures de pratique et ses semaines en poste dans la boutique de son employeur, à Thouars, elle s’est rapidement fait la main.
Expérience partagée
A l’inverse, moi qui me croyais plutôt habile, je tente laborieusement d’effeuiller les roses, hypericum, renoncules ou autres freesias, et de tailler les tiges en biseau. Mais le plus compliqué est sans doute de réaliser une composition harmonieuse alternant fleurs et feuillage de calage. « Mieux vaut simplement tourner le bouquet plutôt que tordre votre poignet », me répète Juliette. Certains réflexes ont la vie dure. « Tous les détails sont évalués, poursuit ma professeure du jour, même la propreté du plan de travail. » Gloups, le moment est venu de faire place nette !
Au terme de cette immersion, pas sûr que j’ai atteint le niveau d’Emeric Labat, médaille de bronze lors des dernières Olympiades internationales à Helsinki. Mais je suis plutôt fier de ma prestation. Face à moi, Richard Lazurowicz, le président du Medef de la Vienne, révèle un « sens artistique très présent », selon sa jeune tutrice. A ma gauche, une autre « apprentie d’un jour » Magalie Desbouchages, directrice adjointe de la Segpa de France-Bloch-Sérazin, est ravie : « L’une de mes élèves envisage justement un CAP de fleuriste, je vais pouvoir lui parler de mon expérience. » Pour aller plus loin, sa protégée pourra également se rendre au Salon de l’apprentissage, les 10 et 11 mars, au parc des expositions de Poitiers.
En stage d’observation au sein de la rédaction du 7, Sacha Dabilly, 14 ans, s’est mis dans la peau d’un mécanicien moto. « Pour la première fois, j’ai réparé un frein de scooter, raconte le collégien. On a commencé par chercher d’où venait le problème. Ensuite, on a tout démonté pour le résoudre. C’était une très belle expérience, je n’ai pas vu le temps passer, comme les personnes qui m’entouraient. Malgré cela, mon choix d’orientation reste le même : devenir journaliste. »
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jeudi 21 novembre