Après dix-sept mois d’interruption et cinq reports dans la dernière ligne droite, le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Civaux a repris du service en milieu de semaine dernière. « Reconnecté au réseau », comme disent les cadres d’EDF. Les problèmes complexes de corrosion sous contrainte semblent désormais un mauvais souvenir. Reste que si la montée en puissance du parc nucléaire -44 réacteurs sur 60, Civaux 2 le sera en février- repoussent le spectre de délestages, elle ne garantit pas une baisse des tarifs de l’électricité. Lesquels vont grimper de 15% le mois prochain. Un moindre mal disent les plus optimistes. Un nouveau coup de massue dans un contexte tendu persiflent les plus pessimistes. Les dirigeants d’EDF préviennent pourtant : il va falloir s’habituer à payer plus cher son kWh, considéré comme le moins onéreux d’Europe jusque-là. Faute de latitude sur le prix, les particuliers n’ont qu’un seul levier, réduire leur consommation. Ce qui signifie poursuivre les efforts entrepris cet hiver par peur du black-out. Eau, électricité, même combat, l’époque est à la sobriété, fumée blanche ou pas au-dessus des deux tours de Civaux !
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