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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Vous quitterez définitivement la Technopole du Futuroscope en juin pour rejoindre la Maison de la formation, à Poitiers. Soulagée ?
« C’est cela, le dossier sera ainsi soldé, il reste encore une quinzaine de personnes sur la Technopole. Nous inaugurerons nos locaux à la Maison de la formation le 6 juillet 2023. »
Etes-vous plutôt optimiste ou pessimiste pour cette année 2023, avec l’inflation et la hausse du coût des matériaux ?
« Il y a tellement d’incertitudes que ce n’est pas l’environnement préféré des chefs d’entreprise. Cela crée au niveau du moral quelques tensions, mais néanmoins les carnets de commande sont plutôt bien garnis. Le coût de l’énergie ne créé pas des problématiques pour toutes les entreprises. Deux tiers de nos ressortissants sont dans le service. Et même dans les entreprises de production, la situation n’est pas identique. On voit que le recrutement reste la préoccupation des dirigeants, cela signifie qu’ils ont foi en l’avenir. »
Pour autant, beaucoup d’entreprises doivent rembourser leur Prêt garanti par l’Etat en même temps...
« Il y a aura très probablement une augmentation du nombre de dossiers qui arriveront au tribunal de commerce. Mais jusque-là, nous sommes dans une certaine stabilité. Il y a toujours beaucoup plus de créations (2 569 en 2022, ndlr) que de défaillances, très en-dessous du niveau national. »
Chalair n’assurera plus la liaison entre Poitiers-Biard et Lyon à partir de mai. Comment réagissez-vous ?
« C’est une mauvaise nouvelle, mais je maintiens que la Vienne et ses entreprises ont besoin de cette ligne qui nous permet d’accéder aux marchés du sud et de l’est de l’Europe. On espère que le syndicat mixte arrivera à trouver une solution pour maintenir une liaison très régulière. C’est ce qui fait son intérêt. Le nouveau périmètre (cinq rotations par semaine au lieu de 11, ndlr) n’était pas idéal. Lyon-Saint-Exupéry, c’est un hub. Par rapport à une stratégie de destination, un aéroport est essentiel. Il ne faut pas détruire l’outil. »
Le projet d’autoroute entre Poitiers et Limoges semble sur une voie de garage. Vous y étiez favorable...
« Les feux étaient plus au vert il y a quelques mois qu’aujourd’hui, c’est indéniable. La difficulté de trouver un consensus pour le raccordement de Poitiers a très certainement pesé dans les décisions. Et le fait que la Région ne soit pas motrice sur le sujet n’aide pas. Je déplore que le projet de déviation sur la Nationale soit à deux fois une voie. Je ne suis pas certaine qu’en termes de raccourcissement du trajet et d’amélioration de la sécurité, on soit très performant. »
Où en êtes-vous de votre projet de créer une agence d’attractivité avec les collectivités locales ?
« On a toujours cette volonté, avec Poitiers, Grand Poitiers, le Département et Grand Châtellerault, d’être le catalyseur d’un bureau des congrès de manière à faire de la Vienne une destination pour les professionnels. Le tourisme d’affaires serait le premier étage de la fusée. Si ça avance ? Oui, nous nous sommes réunis plusieurs fois, c’est à construire. J’ai espoir de voir émerger une structure ad hoc en 2023. »
Quelles sont les premières actions mises en place dans cette première année de mandat ?
« On est auprès des entreprises pour les accompagner dans leur stratégie globale de transformation énergétique, numérique et de cybersécurité, en relation avec l’Ansi (Agence nationale la sécurité des systèmes d’information, ndlr). On les conseille sur le diagnostic, la recherche d’aides de l’Etat... Par exemple, on propose une formation de référent énergétique en interne qui permet d’acquérir des compétences pour discuter avec les fournisseurs d’énergie sur les contrats proposés. »
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