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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Exit les DUT ! L’apparition de la troisième année de bachelor en septembre 2021 a profondément modifié les maquettes des formations de l’IUT de Poitiers. « On a changé totalement de paradigme en termes de pédagogie avec l’approche par compétences, explique Laurent Milland, directeur de l’établissement. On est parti des compétences attendues par le milieu professionnel pour construire le cursus des jeunes. » Toutes les licences professionnelles ont été intégrées dans les Bachelors universitaires de technologie (BUT), sauf deux proposées à Niort dans l’assurance-banque-finance et la protection civile. Si l’élaboration de la réforme a été compliquée par la crise sanitaire, « les retours des étudiants sont plutôt bons », selon le responsable, également membre de la commission pédagogie de l’association nationale des directeurs d’IUT. Il faut dire qu’avant la réforme, 83% des étudiants diplômés d’un DUT continuaient sur une troisième année (lire Le 7 n°505).
Avec cette évolution pédagogique, les professionnels ont vocation à sortir davantage de leur entreprise pour transmettre leurs savoirs en amphi. Sur ce sujet, l’IUT de Poitiers expérimente d’ailleurs le mécénat de compétences. En août, une première convention a été signée entre la Fondation de France et Saft. « Avant, les salariés devaient prendre des congés sans solde. Là, c’est l’entreprise qui s’engage, note Laurent Milland. Tous les collaborateurs peuvent alors intervenir dans tous les IUT de France. Cela nous permet de bénéficier d’un vivier plus large. » La Fondation de France fournit le bilan en fin d’année à la société qui peut prétendre à un abattement fiscal. En fonction du résultat, la démarche sera ouverte à l’ensemble des IUT de France.
Le nombre d’apprentis (250 aujourd’hui) devrait également augmenter avec l’ouverture de la troisième année de BUT en septembre 2023. Les dix spécialités seront en effet proposées en formation initiale et en apprentissage. « Nous avons reçu plus de 600 offres de contrats cette année, c’est du côté des candidats qu’il va falloir communiquer pour leur expliquer que l’apprentissage ne diminue pas la qualité de la formation. » Malgré toutes ces nouveautés, l’effectif de première année a légèrement baissé à la rentrée (729 étudiants pour 850 places). En cause, les baccalauréats technologiques. Avec le BUT, 50% des places leur sont réservées sur ParcourSup, avec des variantes selon les filières. Mais beaucoup préfèrent aller en BTS bien que ce soit plutôt la filière de prédilection des bacs pros. « Certaines options comme STI2D peinent aussi à recruter des lycéens malgré la demande socio-économique », constate Laurent Milland. Quand les bacheliers généraux qui ont émis le vœu de venir à l’IUT sont rappelés, c’est trop tard, ils sont déjà ailleurs.
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