Les résultats de l’enquête réalisée par Terrena Poitou confirment l’efficacité énergétique du diester de colza. Mais la coopérative veut faire beaucoup mieux.
On le sait depuis belle lurette, dans le cochon, tout est bon ! Eh bien, dans le colza, c’est pareil. En tout cas, c’est le résultat de l’étude menée par la coopérative agricole Terrena Poitou auprès de 350 agriculteurs qu’elle a sondés depuis la dernière récolte de l’automne. Cette enquête avait pour objectif de déterminer l’impact énergétique de la fabrication du biodiester issu de la production du colza. Une façon d’éclairer tout un chacun alors que les productions agricoles à des fins énergétiques sont parfois contestées. Alors, que montre cette étude ? D’abord que le rendement sur le territoire du Poitou s’élève à 3,2 unités de coût énergétique (UCE), “une bonne moyenne”, selon les ingénieurs agronomes de la coopérative.
Augmenter le rendement énergétique
Mais, fidèle à sa volonté de promouvoir une agriculture écologiquement intensive, Terrena Poitou ne veut pas s’arrêter là. “La connaissance du coût énergétique actuel de la filière est primordiale, mais il est capital d’améliorer les pratiques agricoles de manière à obtenir des ratios encore plus favorables”, explique Hubert de Lauzon, directeur de Terrena Poitou. “Monter à 4 UCE est tout a fait possible”, clame-t-on du côté de la coopérative. Philippe Guicheteau, producteur de 16 hectares de colza à Lavoux, y trouverait d’ailleurs son compte. “D’après les ingénieurs agronomes de Terrena, la hausse du rendement énergétique du diester de colza passe par une réduction de la fertilisation azotée, une intensification des outils d’aide à la décision tel Farmstar(1), la valorisation des effluents d’élevage et une surveillance accrue de l’état sanitaire des parcelles pour éviter les maladies.”
(1) Farmstar : Méthode d’observation des parcelles par satellite afin d’en optimiser la gestion.