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Ambassadrice pour le Global youth climate pact (GYCP) pendant deux ans, Eléa Blain se mobilise à son niveau contre le dérèglement climatique. A l’aube de la COP27, organisée jusqu’au 18 novembre en Egypte, cette étudiante en économie plaide pour une prise de conscience rapide et entière.
L’Accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre signé en 2015 semble bien loin… Chaque année, la Convention des Parties (COP) des Nations Unies se termine sur une déception, voire un fiasco. Qu’en sera-t-il de la 27e édition qui se déroule actuellement en Egypte ? Il faudra attendre les déclarations finales, le 18 novembre, pour le savoir. A 17 ans, Eléa Blain semble pour sa part plutôt pessimiste sur les conclusions de cette réunion. Très impliquée dans le combat contre le dérèglement climatique, cette jeune femme a participé activement aux débats de la COP26 à Glasgow. A l’époque, elle était ambassadrice du Global youth climate pact, un programme mondial de dialogue et sensibilisation entre scientifiques et lycéens. « Les Etats s’engagent devant les médias mais ils n’ont aucune obligation ensuite, estime l’intéressée. Il faudrait une Cour pénale internationale de justice au-dessus d’eux pour les contraindre. Mais d’une manière générale, les politiques manquent de convictions. »
« J’ai été éduquée comme ça »
De la conviction, elle n’en manque pas. Au sein du GYCP, Eléa s’est construit pendant deux ans une bonne connaissance des conséquences du dérèglement climatique. Elle a appris beaucoup et sensibilisé nombre de ses camarades. « Et puis on a cherché des solutions à notre niveau aux problèmes locaux. » Comme, par exemple, cette formation à la gestion de sa boîte email pour éviter que des messages ne stagnent sur un serveur pendant des années et qui est toujours dispensée dans le lycée pilote innovant international (LP2I) qu’elle fréquentait à l’époque. « Je ne vis pas vraiment mon engagement comme une lutte, j’ai été éduquée comme ça, le tri des déchets, le bien-être animal, la politesse envers la nature. Je veux que ces gestes simples deviennent normaux. »
Loin d’être extrémiste dans ses prises de position, l’étudiante en économie à la Sorbonne est une femme de compromis et de nuances. La grève scolaire prêchée par Greta Thunberg, très peu pour elle. « Je préfère marcher pour ramasser des déchets plutôt que pour brandir des pancartes. » En revanche, elle n’écarte pas une action de désobéissance civile.
« C’est la seule façon maintenant de choquer pour interpeller et faire réfléchir. » Le sujet revient souvent dans les conversations.
« Je crois qu’une majorité de jeunes de ma génération est sensible au sujet mais elle n’a pas le pouvoir. Nous devrons subir les conséquences de décisions prises par d’autres. » Et la situation a le don de l’angoisser. Comme des milliers d’autres.
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