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Aujourd'hui
Doucine ou l’art du réemploi
Clara Schobert redonne vie aux matières oubliées en créant des tenues uniques à partir de textiles de seconde main et d’objets détournés. L’étudiante en informatique a fondé sa propre marque, Doucine.
S’assurer que les lycéens auront bien chaud cet hiver, c’est l’affaire de la Région. La semaine dernière, les élus ont ainsi débloqué une enveloppe exceptionnelle de près de 10M€ pour compenser la hausse des prix de l’énergie dans 142 établissements de Nouvelle-Aquitaine. « Il s’agit pour l’institution régionale de garantir la continuité d’un service public de qualité, fondé sur de bonnes conditions de fonctionnement et donc d’études », précise la collectivité. Dans la Vienne, les lycées Marc-Godrie, à Loudun, et Edouard-Branly, à Châtellerault, ont bénéficié respectivement à ce titre de 15 000€ et de 278 243€.
Si la Région parvient pour l’instant à trouver les moyens de répondre à l’inflation, les élus des petites communes s’inquiètent de plus en plus de la situation. « Elles vont se retrouver dans l’incapacité d’absorber ces dépenses et risquent de présenter un budget en déséquilibre », prévient Cyril Cibert. Le président de l’Association des maires ruraux de la Vienne assure que les communes seront amenées « à différer des investissements », ce qui n’augure rien de bon pour l’économie locale. Le maire de Chenevelles réclame un « fonds de soutien énergie », faute de quoi certaines collectivités devront « se résigner à fermer des services publics ». Mercredi dernier, la Première ministre Elisabeth Borne a partiellement répondu aux maires ruraux en annonçant le prolongement du bouclier tarifaire. A suivre.
Au-delà de ces mesures d’urgence, toutes les collectivités sont contraintes cette année d’établir une stratégie de sobriété afin de réduire la facture et d’éviter le black-out. L’objectif est clair : réduire la consommation énergétique nationale de 10% par rapport à 2019. Le syndicat Energie Vienne s’apprête ainsi à proposer aux 240 communes qu’il fournit en gaz et électricité un système de bonus-malus aussi vertueux qu’original (lire ci-dessous). De son côté, le Conseil départemental a mandaté un bureau d’études pour connaître précisément la surface de patrimoine bâti qu’il gère et les leviers à actionner. Idem du côté de Poitiers et Grand Poitiers, où tous les services devront proposer des pistes d’économie. L’extinction de l’éclairage public entre minuit et 5h sur toute la ville (sauf exceptions) va dans le bon sens. Mais un problème n’arrivant jamais seul, la hausse des produits alimentaires pèse déjà plus de 400 000€ dans le budget cantines. Conséquence, à Poitiers, tous les recrutements sont gelés. Le temps de la sobriété est arrivé. Début septembre, Léonore Moncond’huy a évoqué sur France Inter la création d’une « mission résilience, de prévention et gestion des risques ». Son but ? « Anticiper et conduire l’adaptation structurelle du territoire face au dérèglement climatique. » On y est.
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