mardi 24 décembre
Bientôt espace de co-working, Le Barlu de Forpuy, à Dissay, propose une programmation culturelle de plus en plus éclectique, entre concerts, soirées jeux, guinguette... Le tiers-lieu a trouvé son public.
C’est la rentrée aussi au Barlu. Samedi dernier, avec la complicité de l’Oara, la compagnie de danse Adéquate s’est improvisée en guide-conférencière de la nature, tandis que La Balade des tiers-lieux -une exposition commune des neuf tiers-lieux de la Vienne- a pris ses quartiers d’été indien dans le jardin du Barlu. Le Mustang blues band a conclu la journée sur une note musicale. La Banda de Dissay (vendredi) et Greg Bo (samedi) sont annoncés à la suite. Ça bouge donc au lieu-dit Forpuy, où Emmanuel et Delphine Depoix poursuivent leur rêve de « transformer une vieille ferme en lieu de vie culturelle, associative, citoyenne et culturelle ». A la fin du mois, le couple inaugurera d’ailleurs un espace de co-working avec huit places proposées dans l’une des dépendances du domaine. « J’étais loin de m’imaginer ça au départ ! », reconnaît l’artiste et co-fondateur du Barlu.
Il faut croire que son énergie communicative et l’aide précieuse d’une trentaine de bénévoles, chevilles ouvrières de l’association, déplacent des montagnes. Ici, les travaux s’enchaînent à un rythme soutenu, au gré des bonnes volontés, du savoir-faire des uns et des autres et (un peu) aussi du budget. Une vielle caravane retapée sert désormais de bar et jouxte la scène principale. « Elle permet de servir aussi les gens dans le jardin côté guinguette », abonde Delphine Depoix. A quelques encablures, un espace cabaret verra bientôt le jour. Mais d’ores et déjà, le restaurant associatif tourne et des chambres sont disponibles pour accueillir des artistes en résidence.
Un appel aux artistes
La mairie de Dissay, Grand Poitiers, l’Etat, l’Europe... Les financeurs publics soutiennent ce tiers-lieu hybride qui ne ressemble à aucun autre. Et n’hésitent pas à y poser leurs valises le temps d’une réunion ou d’un séminaire. Pôle Emploi conviera d’ailleurs bientôt des demandeurs d’emploi à un séminaire de formation, alors que des particuliers y ont récemment organisé un anniversaire. Vous avez dit éclectique ? Au passage, Emmanuel Depoix tend la main aux artistes locaux en quête d’une structure pour peaufiner leur spectacle et le présenter en public. Les jours de grande affluence, Le Barlu peut accueillir jusqu’à 120 à 130 personnes. Elise Graval, qui sort d’un master d’assistant metteur en scène à l’université de Poitiers, est elle-même tombée sous le charme du lieu et de son esprit. L’ancienne stagiaire y effectue un service civique jusqu’en mars 2023. « Il correspond à mes valeurs politiques et artistiques », confirme la jeune femme. Les belles utopies du capitaine Depoix (cf. Le 7 n°500) se concrétisent.
Programmation complète sur lebarludeforpuy.com - contact@lebarludefortpuy.com - Tél. 07 50 58 62 74.
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