Batterie à énergie positive

Agathe Fourré, 22 ans, joue de la batterie depuis son plus jeune âge. En mai, la Mélusine a participé au Rock’in 1 000, un show mêlant mille musiciens au Stade de France. La consécration.

Romain Mudrak

Le7.info

« C’était une expérience de malade, un truc de fou. » Agathe Fourré se souviendra longtemps du 14 mai 2022. 45 000 spectateurs au Stade de France, 1 038 musiciens sur scène et elle, Poitevine de 22 ans, parmi les batteurs. Le Rockin’1 000 a rempli tous ses objectifs et Agathe en a pris plein les yeux : 
« Je suis arrivée dès le jeudi matin pour récupérer une batterie et participer aux répétitions collectives, raconte la pétillante jeune femme. A partir de là, nous étions hors du temps, dans notre bulle. J’ai réussi à obtenir une dédicace de Richard Kolinka et j’ai vu M de très près. Mais j’ai surtout rencontré beaucoup de gens avec lesquels j’ai très envie de garder contact. D’ailleurs nous avons prévu de revoir des vidéos du spectacle ensemble. »

En guise d’emploi sur son compte Facebook, Agathe a inscrit 
« batteuse ». C’est dire la place que cet instrument a pris dans sa vie. Mais son vrai métier, c’est éducatrice sportive. Elle a terminé tout récemment sa formation en apprentissage à l’IME Pierre-Garnier de Mignaloux-Beauvoir et effectue des remplacements pour le moment. Sa passion pour la batterie a débuté à l’âge de 7 ans. « J’étais hyperactive, mes parents m’ont proposé d’en jouer pour canaliser mon énergie ! J’ai pratiqué toutes les semaines avec le même prof à la Lyre mélusine, à Lusignan ». Quand elle est arrivée à Poitiers pour ses études, impossible d’installer sa batterie dans son appartement… Agathe n’a pas touché une baguette pendant trois ans. A la place, elle a joué au foot, son autre passion. Au Stade poitevin, son équipe vient d’ailleurs de monter en première division féminine.

Sa sélection pour le Rockin’1 000 a tout chamboulé. « J’ai envoyé une vidéo en septembre 2021 et j’ai été retenue en février. A partir de fin mars, j’ai repris la batterie en intensif. Les trois derniers jours avant de partir, j’étais de 10h à 15h dans la salle de répétition du Confort moderne. »

Une vingtaine de morceaux à connaître sur le bout des doigts, ça ne s’improvise pas. Sur place, plongée au milieu de 215 autres batteurs, elle n’avait pas de retour des autres instrumentistes… Il a fallu tout jouer au « click track », autrement dit au métronome. « Ce projet a relancé mon envie de jouer de la batterie », s’enthousiasme l’intéressée, qui ne fait partie d’aucun groupe. Avant de se spécialiser dans l’événementiel sportif, Agathe a prévu de partir pour le pays du rock n’roll, les Etats Unis. A Philadelphie précisément. L’objectif ? 
Améliorer son anglais. Mais la musique ne sera jamais très loin.

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