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Spécialiste de l’impression de notices de médicaments, l’imprimerie châtelleraudaise Facedim s’apprête à investir 2M€ dans une nouvelle presse offset, tout en réduisant ses consommations d’énergie.
Fin 2020-début 2021, Facedim a connu un léger trou d’air en termes d’activité. Et pour cause, « les cabinets des médecins étaient vides, les gastros et grippes avaient disparu... », se souvient Pascal Fabbri. Qui dit baisse de prescriptions, dit moins de notices de médicaments à fabriquer, la spécialité de la PME châtelleraudaise (5,5M€ de chiffre d’affaires, 40 salariés). Elle en imprime 150 millions par an. « En dehors de cette période, le Covid n’a pas eu beaucoup d’impact », rassure le directeur de l’entreprise. Après la crise sanitaire, la filiale du groupe normand Tonnelier se tourne vers l’avenir avec un certain optimisme.
Facedim a ainsi commandé une presse offset nouvelle génération qui remplacera trois machines désormais obsolètes. Coût de l’investissement : 2M€, avec une aide de 201 000€ de la Région. « Pour nous, c’est un saut technologique, avec un format plus grand et une double alimentation bobines et feuilles », abonde le dirigeant. Moins de déchets, c’est forcément des coûts maîtrisés. Et quand on imprime des centaines de formats de notices différents, on comprend l’intérêt ! La nouvelle presse offset en provenance d’Allemagne est censée arriver en octobre, mais Pascal Fabbri reste prudent.
A la veille de souffler ses 40 bougies -en 2023-, la PME s’efforce de trouver des solutions pérennes face à la flambée du coût des énergies, gaz et électricité en tête. « Heureusement, nous sommes sur un marché spécifique avec des papiers aux grammages différents (entre 37 et 50g, ndlr). Mais nous n’échappons pas à la hausse des prix. » Facedim s’est rapprochée de l’Ademe pour mettre en place un système de géothermie et a aussi reçu le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie dans la mise en place d’une éventuelle certification. La RSE ? « C’est une réflexion à l’échelle du groupe, nous voulons être les plus vertueux possible. » Comme quoi, même dans un pan de l’industrie dit vieillissant, l’innovation est un mot qui se conjugue au futur.
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