La 30e édition du festival Arts et traditions organisé par l’association Fart se déroule vendredi et samedi à La Hune, à Saint-Benoît. Les trente-deux artistes du ballet de la Provincia de Santa Cruz seront les invités d’honneur du week-end anniversaire.
De Russie, du Mexique, du Portugal, des Philippines... Ils et elles convergent tous les ans des quatre coins du monde pour se produire sur la scène de La Hune, à Saint-Benoît. Sauf ces deux dernières années marquées par une crise sanitaire où les arts et traditions de la planète se sont confinés. Retour à la vie d’avant pour les membres de Fart, qui accueillent ce week-end le ballet de la Provincia de Santa Cruz. L’ensemble de trente-deux artistes argentins -vingt-six danseurs et danseuses, six musiciens- aux influences variées proposera vendredi soir quatre tableaux. Des danses de l’Altiplano au plus fougueux malambo, emblématique de la pampa, du Pericón au mythique tango, le spectacle promet un véritable ascenseur émotionnel. « Cette troupe est née en 2016 d’une commande gouvernementale », précise Philippe Vendé.
Une édition charnière
Les arts et traditions, instruments du soft power ? Assurément. D’ailleurs, à l’heure de souffler les trente bougies de l’association, le président de Fart n’oublie pas que c’est l’ensemble Gorytsvit de Lviv dirigé par Maria Kolovitch qui aurait dû se produire dans la Vienne...
« Les arts et traditions populaires sont ce qui fonde une nation. Quand on veut la détruire, on s’attaque d’abord à son identité, ses danses, ses chants... » Le message est d’autant plus prégnant que la soirée du samedi réunira sur scène et à l’écran le ballet de Santa Cruz, son alter ego de Confolens Lo Gerbo Baudo, ainsi que des groupes vus à Saint-Benoît et qui témoigneront de leur sympathie pour Fart sous forme de pastilles vidéo. Tout ce petit monde a été hébergé dans des familles d’accueil poitevines, a noué des liens d’amitié aussi intenses que durables...
A quoi rêve-t-on quand on a
30 ans ? A la question, le successeur de Joël Fradet répond par une pirouette. Car le quadra et son bureau ont amorcé un virage. D’abord en abandonnant le mot « folklore », à la connotation trop poussiéreuse. Ensuite en modernisant la communication autour de son festival. Enfin en essaimant tous azimuts sur les réseaux sociaux pour attirer un public de novices. Confolens a ouvert la voie -« On est tous allés à l’école Henri Coursaget ! »,
du nom du fondateur du Festival de Confolens-, Saint-Benoît a embrayé. Et dans sa veine solidaire, Fart offre une place à tous les réfugiés ukrainiens qui se présenteront à La Hune.
30e édition du Festival arts et traditions, vendredi et samedi à La Hune, à Saint-Benoît. 20h45. Tarif : 13€. Pass deux soirées :
20€. Billetterie à l’office de tourisme au 05 49 47 44 53,
à tourisme@saintbenoit86.fr
et sur lahune.fr.
Le 7 vous offre quatre places pour la soirée du vendredi
et quatre autres pour celle
du samedi. Ecrivez-nous
à
redaction@le7.info.
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