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Aujourd'hui
Doucine ou l’art du réemploi
Clara Schobert redonne vie aux matières oubliées en créant des tenues uniques à partir de textiles de seconde main et d’objets détournés. L’étudiante en informatique a fondé sa propre marque, Doucine.
Sandra Peltier tient un garage automobile avec son mari dans le Nord-Vienne. En 2015, le couple a saisi l’opportunité de racheter une petite maison à Mairé, au nord de La Roche-Posay, vendue par l’un de leurs salariés. Quatre ans et plusieurs dizaines de milliers d’euros plus tard, le logement est passé de 36 à 90m2 et a été mis en location sur la plateforme de réservation des Gîtes de France. « Au début, je voulais me débrouiller seule mais ce réseau apporte une visibilité incomparable. Et puis des conseils aussi. » Comme lorsque Sandra a eu affaire à des locataires irrespectueux, qui ont quitté les lieux rapidement après avoir cassé une lampe. « Je n’aime pas les conflits. On m’a bien accompagnée dans les démarches. J’ai aussi suivi une formation juridique. »
Dans la Vienne, l’année 2021 a été exceptionnelle pour l’ensemble des propriétaires de gîtes. Sandra a profité de l’engouement des Français pour leur pays (94% des clients du réseau) et de la levée des restrictions. Sa maison a été occupée trente-deux semaines. Toutefois, elle avoue que son bien ne lui rapporte encore rien. « Entre le remboursement du prêt, les charges, les impôts… Le but est d’atteindre l’équilibre. » Dans quelques années, cet investissement devrait toutefois lui offrir un complément de revenus. « Il faut trois à cinq ans pour concrétiser son projet. Mais une chose est certaine, tous les propriétaires de gîtes ont un métier à côté ou perçoivent une retraite », souligne Michel Dubreuil, président de la section départementale des Gîtes de France. Le réseau compte 292 hébergements pour une capacité totale de 1 899 lits. La fréquentation moyenne a atteint 19,5 semaines/gîte (67 nuits pour les chambres d’hôte). « Nos clients viennent en majorité de région parisienne, des Hauts-de-France et des Pays-de-la-Loire. Nous avons un potentiel de développement en Nouvelle-Aquitaine », reprend le président. Qui estime les retombées économiques locales de ses membres-propriétaires à près de 3,9M€, entre les recettes de location, les dépenses touristiques et les incontournables travaux de rénovation et d’entretien.
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