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Les ados ne décrochent pas seuls
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Toutes les semaines, une dizaine d’amateurs de musique irlandaise se retrouvent dans un bar accueillant le temps d’une « session ». Au pays du trèfle, c’est une véritable institution. « Il suffit de maîtriser un instrument et de connaître un peu le répertoire pour pouvoir jouer. » Jean-Claude, 77 ans, habite un village au sud de Poitiers, il est souvent autour de la table avec son violon. Le retraité a découvert le concept lors de son premier voyage en Irlande, en 2006. C’était à Feakle dans le comté de Clare. « Là-bas, un bar organise des sessions depuis plus de quarante-cinq ans. L’ambiance est incroyable. On y rencontre des gens du coin. On tape sur son verre avec une cuillère quand on a envie de chanter et ceux qui ne jouent pas se mettent souvent à danser. »
Ici, c’est plus calme. Sauf pendant le festival de Poitin Na n’Gael, organisé à Poitiers tous les ans, à la fin avril. Cette année, la foire-expo à la mode irlandaise de mardi à dimanche s’annonce aussi rythmée (lire encadré). Les festivals, Jean-Claude les écume avec son épouse au volant de son camping-car, des Rencontres musicales irlandaises de Tocane en Dordogne au Fiddle Fair de Baltimore, où tout a commencé « par hasard » pour lui.
Cet ancien instituteur a d’abord joué de la musique traditionnelle poitevine avant de s’attaquer au répertoire gaélique. Un beau jour de 1995, le petit-fils de menuisier s’est installé devant l’établi de son grand-père et a taillé la volute d’un violon. De fil en aiguille, Jean-Claude a fabriqué son propre instrument « pour le plaisir, en regardant des bouquins ». Il en a même assemblé des dizaines à « la colle de poisson et d’os » pour ses amis et lui-même. « C’est de la sculpture, il faut être patient. » Passionné et curieux, Jean-Claude a aussi réalisé des mandolines et plusieurs nyckelharpa, sorte de violon à clavier d’origine suédoise. Mais c’est toujours un violon qu’il emmène en session.
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