Compost & Co 
de l’assiette au champ

A partir de 2024, le tri à la source des biodéchets sera obligatoire. Déjà positionnée sur les toilettes sèches, l’entreprise Toilettes & Co, basée à Saint-Georges-les-Baillargeaux, se diversifie sous la marque Compost & Co.

Claire Brugier

Le7.info

La loi est là, applicable à l’horizon 2024. Alors le temps n’est plus à tergiverser mais plutôt à imaginer comment trier à la source les biodéchets, que l’on soit particulier ou professionnel. Si les premiers peuvent compter sur les conseils voire l’accompagnement de collectivités et d’associations, les seconds, confrontés à des volumes plus importants, doivent imaginer des circuits tenant compte de leurs contraintes propres.

Via sa nouvelle marque Compost & Co, la société Toilettes & Co basée à Saint-Georges-lès-Baillargeaux entend les accompagner dans cette démarche. Pour ce faire, elle s’appuie non seulement sur son expérience dans le domaine des toilettes sèches, mais également sur le Réseau compost in situ (RCIS) qui rassemble des acteurs indépendants engagés localement dans le compostage de territoire. « Nous proposons des solutions B to B à des restaurateurs, traiteurs, grandes surfaces…, explique Olivier Horseau. Nous mettons à leur disposition des contenants propres, que nous collectons pour ensuite composter les biodéchets sur notre plateforme. »

Selon le principe du pollueur-payeur

En l’état, le site baillargeois peut traiter jusqu’à 20 tonnes de biodéchets par jour, produits carnés, agrumes et coquilles d’œufs inclus. Le processus d’hygiénisation, pendant environ trois semaines, précède une phase de maturation de trois à quatre mois. Le circuit se poursuit ensuite idéalement « en bout de champ », avec la mise à disposition du compost auprès d’agriculteurs. « Ce peut-être une façon de substituer les produits phytosanitaires de manière douce, avance Olivier Horseau. L’idée est d’être à quasiment 0€ en bout de champ, pour ne pas faire payer un déchet devenu ressource, mais plutôt fonctionner sur le principe du pollueur-payeur. » Pour ce dernier, la facture est établie en fonction du nombre de collectes, « dans un rayon maximum de 30km afin de limiter l’empreinte carbone ». Compost & Co ne s’interdit toutefois pas, à terme, de mailler le territoire d’autres plateformes et envisage, d’ici 2023, l’embauche d’un chauffeur-collecteur et d’un guide composteur. « Nous avons créé la marque le 14 février dernier, jour de la Saint-Valentin. C’est sûr, nous sommes partis pour une belle histoire ! », lance Olivier Horseau, ravi de « créer des ponts entre les mondes urbain et rural ».

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