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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Un an après l’ouverture, les lave-linge, sèche-linge et lave-vaisselle rénovés ont pris l’ascendant sur les pièces en attente de réparation dans les locaux d’Envie, sur la zone du Sanital à Châtellerault. L’ouverture d’une boutique à partir du 1er juin, zone d’Argenson, va donc tomber à point nommé. En attendant, les appareils dûment étiquetés sont « rangés comme des petits soldats », sourit Bernard Tournon. Le chef d’atelier n’a pas choisi par hasard d’intégrer le réseau Envie, qui fédère sous une même marque une cinquantaine d’entreprises de l’économie sociale et solidaire. Fort de plus de vingt ans comme technicien « blanc » et frigoriste, le quinquagénaire avait « envie de faire quelque chose avant de partir, pour ne pas être égoïste ». En juin dernier, sur le site dirigé par Bastien Mallereau, sont arrivés les deux premiers salariés, rejoints par trois autres au fil des mois, des personnes de tous horizons auxquelles Bernard Tournon s’applique à « transmettre un savoir-faire et les compétences techniques » d’un « métier qui se perd ».
Une fois par semaine, un camion du réseau Envie vient livrer l’entreprise châtelleraudaise en appareils défectueux récupérés dans des déchèteries. Première étape : le diagnostic. « Les produits non réparables sont revalorisés autrement, en pièce détachées, en ferraille… », précise le chef d’atelier. Les autres sont dirigés vers le banc de lavage, puis testés, entièrement démontés, réparés, remontés, testés à nouveau « dans des conditions réelles, avec du linge ». Les appareils ainsi rénovés sont garantis un an. Depuis juin dernier, près de 500 ont été remis en état sur le site châtelleraudais, pour être vendus entre 90 et 350€. Mais au-delà de la démarche de développement durable, Envie porte un projet humain. « Nous donnons une chance à tout le monde, assène le chef d’atelier. La formation est incluse dans le parcours. »
Au fond du bâtiment de 800m2, cinq salariés s’activent, parmi lesquels Sandrine. A bientôt 46 ans, la Châtelleraudaise a connu le chômage de longue durée. Elle a intégré l’équipe début janvier. « J’apprends plein de choses, j’ai un emploi et ça a du sens », souligne la fille de… vendeur en électroménager. « On a toujours quelque chose à apprendre. Chacun a son rythme mais chacun apporte son savoir-faire », commente Adrian, 54 ans, auparavant artiste de cirque et professeur de gymnastique.
Après avoir décortiqué des machines à laver -le linge ou la vaisselle- et à sécher, les cinq salariés, en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI, 24 mois maximum), vont prochainement s’attaquer au chaud et au froid, histoire de compléter leurs compétences techniques et les gammes proposées dans le futur magasin.
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