Hier
Les ados ne décrochent pas seuls
Les ados passent des heures sur leur smartphone. Mais en ont-ils vraiment conscience ? Une étude originale menée à Poitiers démontre que l’autorégulation n’est pas naturelle.
Elles font quelques millimètres ou plusieurs centimètres, arborent une couleur sombre ou plus colorée et squattent nos maisons et appartements à longueur d’année ou presque. On aime les détester, et pourtant... « Avant, je voyais en elles des bestioles moches, grises et je les écrasais ! » Ainsi parle Charly Delisle, dix ans de passion photographique pour les araignées. Il les a d’abord observées à la loupe, avant de s’atteler à leur tirer le portrait pour « mieux les faire découvrir ». Jusqu’à les réhabiliter ? On n’ira pas jusque-là. Toujours est-il que le passionné de nature est l’un des rares en France à montrer ces prédateurs arthropodes d’aussi près.
Dans son studio photo de Marçay, où il réside, l’invité d’honneur des 34es Journées photographiques de Montamisé déploie des trésors de patience. Il les capture autour de chez lui -et même jusqu’au sud de l’Espagne-, les nourrit, les hydrate, les relâche dans un décor reconstitué, avant d’appuyer sur le déclencheur de son Canon EOS 80D équipé d’un objectif macro MP-E de 65mm, doté d’une ouverture à 2/8. « Mais après des années de pratique, les araignées restent difficiles à photographier. Les petites sautent partout, les plus grosses grimpent très vite sur le bras... Il faut avoir les nerfs solides ! », reconnaît-il. Le faciès de l’araignée sauteuse, tête d’affiche de son expo, a nécessité plusieurs jours.
Son travail sur un créneau très spécifique lui vaut une reconnaissance à l’échelle nationale. Le Poitevin a déjà exposé ses travaux à Nîmes et entretient une correspondance régulière avec Christine Rolland, biologiste et aranéologue au Muséum d’histoire naturelle de Paris.
« Je l’appelle quand j’ai des problèmes d’identification et on s’est déjà vu plusieurs fois. »
Il faut dire que la communauté des arachnides compte
43 000 espèces réparties dans 110 familles. Son « bestiaire » compte trente-six spécimens, dont le rendu en 90x60cm ne laisse d’impressionner les visiteurs, eu égard à notre rapport contrarié avec elles. Une fois, deux enseignants d’un collège ont refusé d’accompagner leurs élèves, comme tétanisés. Lui s’est réconcilié depuis longtemps avec les faucheuses et leurs cousines. Dans son viseur figure aujourd’hui Philaeus chrysops, une araignée noire et rouge qu’on trouve dans le parc régional de la Brenne. Il ira, c’est sûr !
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