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Depuis la rentrée, ils et elles se donnent rendez-vous les mercredi et jeudi, au premier étage du CDI du lycée Branly, à Châtellerault. C’est de là que ces élèves de 1re et terminale observent la campagne présidentielle. Profs d’histoire-géo et de sciences économiques et sociales, Alex Devaud, Yohan Gardie et Fabien Sacriste ont (re)lancé un atelier sciences politiques, en partenariat avec Sciences Po Paris. « On comprend mieux ce qui fonde la gauche, la droite, les principes, les valeurs. Avant, je comprenais en surface mais pas plus, reconnaît Sabrine. Victorien est « un peu politisé » et observe cette « campagne pleine de prudence » avec un œil aiguisé. Yanis et Sabrine estiment pour leur part que « l’actualité n’est pas forcément accessible » faute d’être « vulgarisée ».
S’ils étaient majeurs, les trois lycéens iraient voter. Le frère de Sabrine s’est inscrit sur les listes électorales le 2 mars. Il se rendra aux urnes même si, comme l’exprime Victorien, « les personnalités politiques utilisent les jeunes comme des outils pour être élus ». Elisa partage : « On est un peu plus utilisés qu’informés. » Grâce à l’atelier Sciences Po, Cassandra y voit cependant « plus clair sur les enjeux ». D’autant plus qu’elle et ses camarades ont reçu pendant un après-midi quelques membres de l’équipe de Mediapart, dont le dirigeant-fondateur Edwy Plenel. « On est aussi allé aux Etats généraux de la justice. C’est une chance », ajoute Cassandra. A chaque cours ou presque sa carte mentale « dans un langage qu’on comprend », précise Nawal. Elles aussi iraient voter si elles le pouvaient. Pour qui ? « Alors là, bonne question ! On n’en sait rien du tout ! », s’esclaffent les trois lycéennes.
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