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Le Lycée pilote innovant international (LP2i) a accueilli la semaine dernière le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. L’occasion d’évoquer les nombreux échanges européens que les enseignants et élèves réalisent chaque année, hors Covid.
Depuis le 1er janvier 2022, la France préside le Conseil de l’Union européenne et pousse ses pions en faveur d’un développement des dispositifs communs. Ainsi, l’enveloppe dédiée au programme Erasmus + va-t-elle doubler entre 2021 et 2027, soit 26Md€ contre 14,7Md€ entre 2014 et 2020. Au Lycée pilote innovant international, on n’a pas attendu la hausse record du budget pour favoriser les mobilités, dans un sens comme dans l’autre. « On accueille entre 70 et 80 étudiants internationaux par an, confirme le proviseur Damien Dubreuil et une centaine de nos élèves (sur 600, ndlr) partent à l’étranger. »
Une Semaine internationale
La semaine dernière, à l’occasion d’une énième visite dans la « capitale de l’Education nationale », Jean-Michel Blanquer a eu un aperçu de la dimension internationale du LP2i... notamment par ses professeurs. Au début de sa carrière, Pauline Marin a passé trois semaines en Pologne, à Lublin et Wroclaw. « Une semaine et demie dans chaque ville, confirme la professeure d’anglais. C’était une expérience extraordinaire. J’ai été assez impressionnée par le relationnel entre les profs et les élèves. » Sa collègue Laure Jouve a, elle, évoqué l’importance de la Semaine internationale dans cet établissement labellisé Eduscol depuis 2019. On y parle anglais -of course-, on échange autour des cultures des uns et des autres... Bref, on cultive l’esprit européen et au-delà avec six délégations qui viennent de pays étrangers.
« Découvrir le système éducatif »
Au LP2i, même les profs de maths ne perdent pas leur latin dans ce maelström interculturel. Ainsi, Sébastien Dherissard a passé un mois en Hongrie pour « découvrir le système éducatif », une expérience « très enrichissante ». A tel point qu’il entretient toujours des liens avec un réseau d’enseignants en Pologne, en Belgique, au Danemark et en Turquie. L’international, c’est aussi des liens moins charnels et plus virtuels -via eTwinning notamment-, Covid oblige. Mais en termes d’ouverture, rien ne remplace la semaine qu’a passé Noah à Copenhague ou ses camarades en Norvège ou en Allemagne. « L’Europe est essentielle, on a pleinement conscience. Ce n’est pas pour rien que le programme Erasmus est l’un des grands succès de la construction européenne, plaide Jean-Michel Blanquer. Erasmus bénéficie aux étudiants mais aussi aux lycéens et aux futurs professeurs qui se destinent à ce métier. On a été freiné dans les mobilités du fait de la crise sanitaire, mais elles vont pouvoir reprendre et c’est une bonne nouvelle », conclut le ministre.
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jeudi 21 novembre