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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Quel bilan tirez-vous de la saison écoulée ?
« C’est la meilleure de l’équipe, avec deux victoires en World Tour lors desquelles on a vu un collectif monter en puissance. Au total, on a décroché 15 podiums et 90 Top 10, ce qui montre que nous avons été très performants et réguliers. On n’a jamais autant joué la gagne, ça nous laisse beaucoup d’espoirs sur le travail de fond qu’on mène pour former cette génération. »
Votre équipe peut-elle faire mieux en 2022 ?
« Notre priorité est de trouver le facteur X pour lever les bras le plus possible. Cela implique de continuer à jouer les premiers rôles en World Tour et de remporter de plus petites courses, pour donner confiance et savoir gagner. La création d’un pôle performance, avec le retour de Flavien Soenen (qui a entraîné l’équipe en 2019, ndlr), est un signe fort. On souhaite que l’ambition s’imprègne partout. (…) On enregistre deux arrivées de pointure mondiale : Grace Brown, l’une des meilleures spécialistes du contre-la-montre que toutes les équipes du World Tour voulaient, et Vittoria Guazzini qui a un peu le même profil, avec un fort potentiel. Avec elles, on a un groupe hyper-polyvalent, ambitieux, qui aura plus de 110 jours de course cette année. »
Avec le Tour de France
en point d’orgue ?
« Ça va changer la donne de notre sport, avec un impact important sur le grand public et les petites filles qui veulent se lancer dans le cyclisme. On y va pour jouer la gagne, avec Cecilie (Uttrup-Ludwig) en leader. Notre objectif est de pouvoir arriver placées, avec le moins d’écart sur le maillot jaune, pour espérer déjouer les plans de SD Works et d’Annemiek Van Vleuten. On veut aussi y aller avec le maillot tricolore. »
Depuis un an, vous disposez de votre propre bâtiment à Jaunay-Marigny. Comment évaluez-vous son apport ?
« On en est très fiers. A chaque rassemblement, les filles s’y sentent bien. On a un atelier digne des plus grands magasins de vélo, qui permet à nos mécaniciens de travailler dans de très bonnes conditions et de rentrer tous nos véhicules, mais aussi un showroom de nos sponsors, une salle vidéo, une salle Zwift… Et on accueille du public. Il y a deux semaines, des collégiens sont venus de Châtellerault en VTT avec le regard pétillant… On a aussi cette mission de faire rêver nos jeunes. C’est un atout pour renforcer nos liens avec le territoire. »
Alors que la Vienne se positionne déjà sur les Jeux olympiques de Paris 2024, dans quelle mesure allez-vous prendre part à la fête ?
« 2024, c’est déjà demain. On aura terminé notre licence World Tour, avec un nouveau cycle. On aura à cœur d’avoir un maximum de représentantes aux JO de Paris, comme c’était le cas à Tokyo (cinq coureuses). L’une de nos missions sera aussi d’exploiter les Jeux pour l’héritage. On bosse sur plein de projets pour être un relais sur le territoire, c’est encore en discussion. On fera partie de tous les dispositifs mis en place. »
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