Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Cette fois, c’est la bonne ! Du moins les partisans du projet y croient. Vingt ans après les premières mentions de l’« industrie de la connaissance » et de la « Cité des savoirs », bienvenue au « pôle numérique pour l’éducation et la formation ». L’idée reste la même : faire de la Technopole du Futuroscope l’épicentre de l’innovation technologique au service de la pédagogie autour de ses opérateurs nationaux (Canopé, IH2EF, Cned…). Au cours de ces cinq dernières années, Jean-Michel Blanquer n’a cessé de renouveler ses vœux pour ce site. La pandémie a sans doute accéléré le mouvement. « Je crois que le Covid a fortement renforcé le niveau de maturité de l’Education nationale et de la formation professionnelle en faveur du numérique et de l’enseignement à distance », souligne Marie Bregeon, recrutée en novembre dernier pour diriger ce projet.
L’arrivée à ce poste de l’ex-directrice de cabinet de la rectrice de Poitiers est un signe… Et ce n’est pas le seul. Au-delà des grandes incantations, quatre axes de collaboration ont été élaborés, à commencer par la création d’un pôle commun sur la « data ». « On parle de données d’apprentissage qui permettent l’analyse de parcours scolaires, une façon d’adapter les ressources pédagogiques aux difficultés des élèves », explique Marie Bregeon. Axe 2, la création d’un « territoire d’innovation ami de l’EdTech ». Ce volet s’appuie sur une démarche déjà engagée par le Réseau des professionnels du numérique (SPN). Une quinzaine de startups sélectionnées sont actuellement accompagnées dans le cadre de l’EdLab. Une convention a été signée lundi pour fixer un « cadre de confiance » : « L’objectif est de leur permettre de tester les solutions dans les établissements scolaires des trois académies de la région afin qu’elles soient adaptées aux réalités de la classe, indique Anne Bisagni-Faure, rectrice de la région Nouvelle-Aquitaine. Tout cela dans le respect de l’éthique et de la protection des données. »
Ce pôle doit être aussi un « campus de recherche et de formation » autour des laboratoires poitevins Techne (numérique éducatif), Cerca (cognition) ou encore de Mach4 en pointe sur les « jumeaux numériques », dispositif de formation en réalité virtuelle (Le Technopolitain n°152). « Ces environnements immersifs d’apprentissage sont au centre d’un projet de campus d’excellence dédié spécifiquement à la formation professionnelle », précise Bénédicte Robert, rectrice de l’académie de Poitiers. Le label est attendu début mars.
Sur la Technopole du Futuroscope, se profile la création d’un « lieu totem », ouvert au public, près du parc. Parmi ses attributions, ce bâtiment pourrait notamment abriter un espace de réalité virtuelle où les visiteurs seraient projetés sur différents plateaux techniques de lycées professionnels. « Dans un processus d’aide à l’orientation, on aimerait proposer aux élèves et à leurs familles de découvrir des formations professionnelles et des métiers avant ou après leur visite du parc », poursuit la rectrice de Poitiers. Ludique et pédagogique, le duo gagnant du Futuroscope depuis sa création.
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