Ecriture de survie

Angélique Daniault s’est enfin décidée à laisser libre cours à l’écriture qui l’a accompagnée toute sa vie. Ecrivaine publique, elle a publié cinq livres à compte d’auteur.

Claire Brugier

Le7.info

« J’ai eu une adolescence chaotique », confie avec pudeur Angélique Daniault. La Poitevine envisage de raconter un jour dans une autobiographie cette drôle de vie dans laquelle l’écriture l’a toujours suivie, de Leignes-sur-Fontaine à Saint-Georges-les-Baillargeaux, en passant par Angoulins-sur-Mer ou Poitiers. « J’écris depuis toute petite. Enfant, je me mettais dans ma bulle. » Orientée sans envie vers un CAP vente, Angélique Daniault a collectionné les petits boulots alimentaires. Elle est devenue par hasard auxiliaire de vie en maison de retraite. « En parallèle, à 22 ans, j’ai repris mes études et je me suis lancée dans un DAEU (ndlr, diplôme d’accès aux études universitaires). » Mais ce double-emploi du temps a eu raison de sa santé. « J’ai fait un burn out, lâche-t-elle. Je suis alors revenue aux sources, à Leignes, et j’ai travaillé dans une maison de retraite à Chauvigny. » La vocation n’était toujours pas là. Tant et si bien qu’en 2020, la jeune maman -sa fille a vu le jour en 2016- saute enfin le pas. « Je n’allais pas continuer à me rendre malade toute ma vie ! » Angélique se lance dans une formation à distance d’écrivain public. « On est enfermé dans des cases. Il faut aller de l’avant et croire en soi ! Mon père m’a toujours poussée à écrire un livre. » Depuis sa disparition en 2013, sa fille en a écrit plusieurs, tous publiés à compte d’auteur, sauf le dernier, Coup de foudre à Saint-Palais, paru en février 2021 aux éditions JDH. Elle y aborde la question des naissances sous X.

A l’instinct

« J’aime traiter de faits sociaux et confronter des milieux opposés, avoue-t-elle. Ecrire est un exutoire ! J’adore ça. Je ne sais pas comment l’expliquer mais cela me fait me sentir vivante. Je me mets dans ma bulle. » Toujours cette bulle qui, enfant, lui permettait de s’extraire d’un environnement parfois compliqué, comme la lecture. « Je dévorais les bibliothèques, se souvient-elle. Mais aujourd’hui l’écriture a pris le pas sur la lecture. J’écris à l’instinct, sans plan prédéfini, puis j’effectue de nombreuses relectures et je soumets le texte à des bêta-lectrices », explique l’écrivaine -publique et de fiction- présente récemment sur des salons littéraires à Chauvigny, Chasseneuil-du-Poitou, Vouneuil-sous-Biard, et sur le marché de Noël de Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Ses romans sont publiés sous le patronyme d’Angélique Comte, « en hommage à [sa] mère ». 
Sous ce nom, l’auteure de 
37 ans vient aussi de signer une nouvelle autobiographique à paraître en février dans un recueil 100% féminin. 


laplumeangelique.fr ou sur Facebook et YouTube « Angélique Comte auteure ».

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