JO : la Vienne ne s’interdit rien

Grand Poitiers, le Département et le Creps de Poitiers se mettent en ordre de marche pour ne pas rater le train des Jeux olympiques de Paris 2024. Seule certitude à ce jour, la flamme olympique passera par la Vienne sur le chemin de la capitale.

Arnault Varanne

Le7.info

L’événement fait rêver tout le monde ou presque. Dans neuf cent six jours, s’ouvriront les 33es Jeux olympiques de l’ère moderne à Paris. A 1h15 de la capitale, on regarde évidemment avec gourmandise les JO, dans l’espoir de s’attribuer une (petite) part de l’énorme gâteau promis à la ville-hôte. Terre de jeux depuis l’automne 2019, la Vienne est officiellement Centre de préparation pour dix-neuf disciplines, dont le cyclisme sur route, le goalball, le judo olympique et paralympique, le rugby à sept, le tennis, le tennis de table olympique et paralympique, le tennis-fauteuil, le basket 3x3, l’escrime-fauteuil...

« Un match ou 
un stage à l’Arena »

Ce qui signifie que le département est en capacité d’accueillir des délégations dans ces disciplines, pour des matchs amicaux, stages de préparation... Charge aux fédérations françaises et étrangères de puiser dans le catalogue fourni par le Comité d’organisation des Jeux (620 équipements). Le Conseil départemental concentre son action depuis plusieurs mois sur les fédérations de sport collectif, basket, hand, volley. « On a des champions olympiques et du monde dans ces disciplines, admet Alain Pichon, patron du Département. On aimerait organiser un match amical ou un stage à l’Arena Futuroscope. Les discussions sont en cours. » Au rayon des certitudes, en revanche, la flamme olympique passera bien par la Vienne « et Poitiers » (Alain Pichon) « quelques jours » avant les Jeux. La collectivité a accepté la proposition du Comité d’organisation... en échange d’un joli chèque évidemment. La Vienne a déjà été témoin du passage de la flamme en 1992, avant les JO d’hiver d’Albertville.

« Des enjeux marketing et financiers »

Au Creps de Poitiers, autre Centre de préparation dans la Vienne, les JO sont un objectif avoué. D’abord parce que le Creps s’est paré de neuf ces quatre dernières années, avec une salle de basket au parquet impeccable, une Maison des entraîneurs, un centre médical de haut niveau, un nouvel internat de 58 places baptisé 
« Paris »... Au total, 18M€ ont été investis entre 2017 et 2022 et d’autres travaux sont à l’étude. « Il y a évidemment des enjeux marketing et financiers, reconnaît Nelly Defaye, directrice par intérim du Creps. Notre but est d’accueillir des délégations dès l’été 2023. » Le Creps et ses pôles d’excellence (tennis, basket, sport adapté, tennis de table) misent sur leurs ambassadeurs pour se vendre auprès des fédérations. « Le site (42 hectares, ndlr) et nos équipements sont de très grands atouts », 
ajoute Nelly Defaye qui fait aussi de la « dynamique locale » l’un des ingrédients du succès.

A Grand Poitiers, le message 
est reçu cinq sur cinq par les élus et la nouvelle chargée de mission « suivi de mission label Terre de jeux 2024 et développement du basket 3x3 ». Pauline Gratton s’attelle depuis son arrivée à « recenser les forces du territoire », avant de proposer « un plan d’action ». Dans sa bouche, le terme « lobbying » 
arrive assez vite. Comme le Creps, Grand Poitiers mise sur les événements internationaux tels que le Tour Poitou-Charentes ou le Women’s series de basket 3x3. « Poitiers a été précurseur à l’échelle nationale », avance l’ancienne directrice territoriale de la Ligue de basket des Pays de la Loire. Pour l’anecdote, les équipes de France et de Russie se sont retrouvées au Creps de Poitiers à l’été 2021 pour une série de matchs amicaux... Bis repetita avant les JO de Paris 2024 ? A deux ans et demi du D-Day, ça s’agite en coulisses...

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