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Les ados ne décrochent pas seuls
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Thomas Michaud travaille dans la sténotypie, autrement il réalise des comptes-rendus de réunions au sein d’une société implantée sur la Technopole du Futuroscope. Une activité bien éloignée de son bagage universitaire. Le Poitevin a en effet validé un DEA en sciences politiques à la Sorbonne, puis a enchaîné avec une thèse en 2004 sur « l’utilisation de la science-fiction dans les projets de réalité virtuelle des Orange Labs », en collaboration avec la marque de téléphonie. Il se définit lui-même sur son site Internet (thomas-michaud.com) comme « un chercheur spécialisé dans l’étude de l’imaginaire et de son impact sur les politiques de R&D et sur certains mouvements sociaux ».
« J’ai commencé à m’intéresser à la science-fiction en maîtrise, lors de la rédaction d’un mémoire consacré au roman Neuromancien, l’un de mes professeurs m’a beaucoup influencé. » Sur son temps libre donc, ce docteur en sciences de gestion « option prospective » se documente sur le sujet à travers rapports, romans et films –le dernier Matrix 4 et la série Perdu dans l’espace sont ses derniers coups de cœur-, et publie lui-même des ouvrages académiques très sérieux, en lien avec un laboratoire de l’université de la Côte d’Opale. Mais en parallèle, Thomas Michaud écrit aussi des romans sortis tout droit de son imagination. Le dernier en date s’intitule La Nanoplanète, paru aux éditions Spinelle. L’intrigue se situe en 2112. Une sombre entreprise s’est appropriée une planète et ses ressources indispensables à la vie humaine... « La science-fiction permet de créer des scénarios de l’évolution du monde probables mais sans aucune certitude qu’ils vont se réaliser », précise-t-il.
A coup sûr, les romans de science-fiction sont autant de sources d’inspiration pour les physiciens, ingénieurs et autres têtes pensantes. Certaines technologies imaginées dans les livres finissent par exister. « Le créateur de l’hélicoptère s’est beaucoup inspiré de Jules Verne. Pareil pour la mission Apollo. » Les questions d’éthique sont également très présentes dans la réflexion de ce passionné d’histoire. Tout comme les « projections sociologiques et politiques ». Moins sensationnelles que les « technologies utopiques » qu’il glisse dans ses livres, mais peut-être plus réalistes. Thomas Michaud imagine ainsi une organisation sociale dans laquelle tous les « producteurs » seraient égaux, même salaire, mêmes droits, mais seraient également tous dominés par une classe dirigeante, une « aristocratie qui possède et maîtrise la technologie ». De quoi laisser songeur. Une « expérience de pensée » à retrouver sur les plateformes en ligne des libraires.
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