Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Catherine Lathus, à quoi sert la CCIV aujourd’hui ?
« Elle sert à accompagner au plus près l’ensemble des chefs d’entreprise dans les difficultés qu’ils peuvent rencontrer au quotidien. Cette proximité est importante pour déposer des dossiers d’apprentissage, se positionner sur une démarche de RSE, aller chercher des financements, des subventions... L’idée est de rendre ces services les plus lisibles possibles. C’est l’un des axes de la mandature, la communication vers les ressortissants. On est le parfait trait d’union entre les différents acteurs et les collectivités du territoire, notamment les TPE-PME. »
D’autant que seulement 11% ont voté en octobre...
« Il y a une méconnaissance forte de ce que la Chambre peut apporter aux entreprises. Plus globalement, on constate un recul de l’implication de nos concitoyens, qu’ils soient chefs d’entreprise ou pas. »
Seulement 25 des 36 nouveaux élus de la Chambre ont pris leurs fonctions, après un bug sur le vote électronique. Est-ce un handicap pour démarrer la mandature ?
« C’est un peu dommage... Une demande de la préfecture est en cours auprès du tribunal administratif. On attend sa décision, en espérant retrouver les onze élus le plus rapidement possible. Cette situation limite la composition des commissions thématiques. »
Le siège de la Chambre de la commerce et d’industrie, sur la Technopole, est-il toujours en vente ?
« Oui, c’est un dossier à traiter. Rien n’est fait pour l’instant. Il y a des pistes privées pas suffisamment engagées. On va essayer de trouver une sortie dans l’année. On est toujours préoccupé par la baisse de la ressource fiscale, il faut aussi travailler sur le modèle économique. Mais la précédente mandature a fait le nécessaire pour assainir les finances. Sur le budget de la Chambre, hors formation, les prestations privées représentent 20%. Il faut faire évoluer cette part. »
Comment regardez-vous la situation économique actuelle ?
« Globalement, l’activité économique est très bien orientée mais nous avons encore une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les vagues de contamination se succèdent. Je suis plutôt optimiste pour 2022. Nous sommes en contact permanent avec les services de l’Etat. »
Les discussions autour d’une éventuelle agence commune de développement économique n’ont jamais abouti. Un regret ?
« Je souhaiterais qu’on arrive à créer cette task force pour attirer des entreprises supplémentaires dans la Vienne. Mettre les forces en commun, ça se fait ailleurs, pourquoi pas chez nous ? »
Le chiffre
20%. En pourcentage du budget de la CCIV (hors formation), la part qui provient de prestations privées.
La phrase
« Il y a une méconnaissance forte de ce que la Chambre peut apporter aux entreprises. »
Catherine Lathus, nouvelle président de la Chambre de commerce et d’industrie.
CV express
A 58 ans, Catherine Lathus est loin d’être une inconnue sur la place de Poitiers. La cheffe d’entreprise est à la tête de Moreau-Lathus (102 salariés) depuis 2001. Cette grosse PME du bâtiment réalise « entre 21 et 22M€ de chiffre d’affaires par an » et intervient sur tout l’ouest de la France. « Il y a beaucoup d’activité en rénovation et quelques inquiétudes dans le logement neuf. » Catherine Lathus a déjà réalisé un mandat à la CCIV (2016-2021) et a également eu des responsabilités à la Fédération française du bâtiment de la Vienne.
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