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Les ados ne décrochent pas seuls
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Mais où s’arrêtera-t-il ? Le sait-il lui-même ? A l’âge où d’autres squattent les tables de bridge, lui raffole des sautoirs. En salle ou à l’extérieur, peu importe. Robert Marzac aura 73 ans dans un mois et demi, mais la flamme est intacte. Son truc à lui, c’est le saut à la perche, dont il a remporté le titre de champion de France à... vingt-trois reprises. La dernière fois à Albi, le 26 septembre, avec un saut à 2,20m. « Les concours, ça commence et ça finit bas à mon âge, se marre le Bonnimatois. En fait, je vais sur les compétitions pour le plaisir de voir les copains. » Le secrétaire des Amis de l’athlétisme de la Vienne y trouve aussi un excellent prétexte pour voyager en camping-car avec son épouse, Françoise. Autriche, Finlande, Italie, Turquie(*)... Le couple accumule les bornes et Robert les records.
2e aux championnats d’Europe indoor en 2005, 3e en 2007, 8e des Mondiaux de 2015... L’ex-professeur des écoles note tout sur un carnet, soigneusement. Il a participé à 31 championnats de France, 14 « Europe », 9 Mondiaux. Et, surtout, il détient toujours « le record de France 45-50 ans en salle ». C’était en 1998, à Bordeaux, il avait franchi une barre à 3,60m. « La suite est à écrire sur les stades », abonde le retraité, freiné par la Covid mais déterminé à tracer sa route d’athlète. Enfin, une fois qu’il aura été opéré du canal carpien, au poignet droit. « L’autre, c’est fait. »
Dans sa boîte à souvenirs, le Chauvinois de naissance et licencié à l’EPA 86 se souvient de tout ou presque. A commencer par ses débuts en autodidacte au stade de la Madeleine, à Poitiers, alors qu’il n’était encore qu’un étudiant. « J’ai appris à sauter seul, avec une perche métallique à l’époque... » Longtemps, l’athlète a varié les plaisirs, se goinfrant de décathlons. Vous savez ces dix épreuves de stakhanoviste à enchaîner sur deux jours. Le champion du Poitou seniors... 1969 a arrêté à 69 ans. Soit quelques semaines avant qu’on lui détecte un petit pépin cardiaque qui a failli le mettre aux arrêts. « On m’a posé quatre stents. La cardiologue m’a d’abord interdit la compétition avant de me l’autoriser au bout de six mois. Heureusement ! »
Son prochain objectif est fixé : participer aux championnats du monde de Tampere, en Finlande, en juin 2022. En attendant, il va poursuivre son entraînement, basé entre autres sur des séances d’intervalle training « tous les trois jours en forêt ». « La perche, ce n’est pas très compliqué, il faut de la vitesse, de la coordination et un peu de cran. » A quoi ça tient le bonheur ?
(*)Il aussi sauté en Australie et en Corée du Sud.
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