Romain Mudrak

Le7.info

Il ne se souvient ni de son nom, ni de son âge. Un Deux-Sévrien comparaissait hier en appel à Poitiers pour usurpation d’identité. La Caisse d’allocations familiales a découvert le pot aux roses.Un grave accident de moto en 1968 aurait plongé cet individu appelé Monsieur X dans une amnésie totale. De 1968 à 2001, l’histoire raconte que ce personnage a vécu tranquillement sous l’identité de Louis Tartaglia, tout simplement parce qu’il le connaissait. Son scénario vacille lorsqu’il est atteint d’une leucémie. Ou plutôt quand il en réchappe. Il n’est plus en mesure de travailler. Bénéficiaire de l’Allocation pour les adultes handicapés (AAH), il profite aussi de la couverture maladie universelle (CMU). De 2001 à 2006, la Caf et la Caisse primaire d’assurance maladie des Deux-Sèvres lui versent près de 57 000€. La fausse identité ? Ces deux structures ne veulent pas en entendre parler. Quel que soit son nom, il était vraiment malade. En revanche, la CPAM du Val-de-Marne, où le prévenu a résidé, réclame son dû. Le montant ? 27 000€ au total. Le parquet a requis une condamnation de prison avec sursis d'un mois sans exiger le remboursement de la victime. Entre amnésique et arnaqueur, la cour tranchera le 4 décembre.

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