Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Vingt palettes, cent mètres linéaires… La brocante solidaire du Secours populaire s’annonce faramineuse. D’autant qu’elle sera associée ce week-end au Salon Maison Déco, à un vide-greniers d’une trentaine d’exposants. Et elle arrive à point nommé en ce début d’année universitaire. Car les étudiants sont de plus en plus nombreux à pousser la porte des associations humanitaires pour s’équiper en vaisselle, électroménager et mobilier. « On a constaté une progression de la fréquentation des étudiants ces derniers mois, surtout des étudiants étrangers, confirme Nicolas Xuereb, directeur du Secours populaire de la Vienne. Certains nous racontent qu’ils devaient avoir une bourse d’Etat et qu’ils se retrouvent finalement sans rien. »
La précarité étudiante n’est plus un mystère. La difficulté à trouver un job ces derniers mois a poussé les plus modestes à puiser dans leurs maigres réserves, et donc à se tourner vers les associations humanitaires pour bénéficier d’un coup de pouce. Sur l’année 2020-2021, les assistantes sociales de l’université et du Crous ont orienté un peu plus de 400 étudiants vers l’épicerie solidaire, gérée par l’Afev et approvisionnée essentiellement par la Banque alimentaire, soit une hausse de 85% par rapport à l’année précédente. Le Bric-à-brac solidaire(*), toujours organisé par l’Afev tous les jeudis de septembre sur le campus, a vu sa fréquentation passer de 330 personnes en 2019 et 2020 à 434 en cette rentrée 2021. L’occasion pour les étudiants d’équiper leur appartement avec des meubles rénovés par Valoris Insertion, filiale de la Croix-Rouge. « Clairement, si cette action fonctionne aussi bien, c’est malheureusement parce que la précarité étudiante a augmenté, estime Charlène Hebert, responsable de l’opération à l’Afev. L’emménagement a causé beaucoup de frais, les bourses ne sont pas tombées à temps. En plus, le local est situé sur leur lieu de résidence, c’est plus pratique pour ceux qui n’ont pas de voiture. »
Les jeunes sont aussi plus nombreux chez Emmaüs. Mais outre les raisons économiques, Laurent Guinebretière avance d’autres motivations. « Ils font preuve d’une conscience écologique qui les amène vers la seconde main et le recyclage », souligne le responsable de la communauté Emmaüs de Poitiers, qui remarque de surcroît que « les vêtements d’occasion sont branchés ». Contrairement à d’autres villes (Angers, Marseille…), Emmaüs n’offre pas de réduction spécifique aux étudiants. Des tarifs dégressifs seront toutefois proposés lors de la braderie prévue du 8 au 10 octobre de 10h à 19h au parc des expositions. Et cette fois, pas de jauge, seul le pass sanitaire sera obligatoire.
(*)Prochain rendez-vous près du lac de la Technopole du Futuroscope, le 30 septembre et le 7 octobre (de 11h à 19h).
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