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Douze ans après avoir écrit Close, Philippe Amen a réussi à trouver grâce auprès d’un éditeur, en l’occurrence L’Harmattan. Une sorte de « miracle » pour le professeur de lettres au lycée Isaac-de-l’Etoile.
Il le tient entre ses mains, avant de le tendre à votre serviteur dans un sourire empreint de fierté. A 62 ans, Philippe Amen est en quelque sorte à l’acmé de sa carrière d’écrivain. Close, le premier ouvrage, né de son imaginaire « dès l’âge de 17 ans », matérialisé en 2009, a rejoint les collections de L’Harmattan après douze ans d’une patience d’ange. « Je n’ai jamais douté de moi, non pas que je me considère comme quelqu’un de talentueux. Mais mes amis proches m’ont souvent dit que ce serait anormal que je ne sois pas publié. Alors je les ai crus ! »
Son premier roman plonge le lecteur dans l’univers de Lucas Fleming, un homme richissime dont la maison sert à assouvir tous ses plaisirs, notamment avec d’autres hommes. Une vie parfaite, jusqu’au jour où... La suite est à découvrir dans cet ouvrage de 154 pages, à la couverture aussi géométrique qu’énigmatique. « Le héros, au fond, c’est la maison. J’ai voulu creuser l’idée d’un univers clos, voir comment un homme qui peut accéder à tous les désirs peut vivre en plein accord avec la société. Je l’ai écrit pour un public qui s’intéresse aux autres, à l’altérité. Mais il n’y a rien d’autobiographique là-dedans ! » Pour le professeur de lettres au lycée Isaac-de-l’Etoile, qu’importe les ventes pourvu qu’il y ait « partage ».
Quatre autres romans dans les tiroirs
Au fond, le passionné de littérature du XIXe siècle n’a jamais cessé d’écrire, en dépit du refus des éditeurs d’étancher sa quête d’« accomplissement ». Sec -chronique d’un écrivain en butte au syndrome de la page blanche- et Ogreur -sur des zombies- attendent leur tour. Sa trilogie de l’enfermement est « contrebalancée » par deux romans d’ouverture, l’un sur une famille qui éclate et dont chaque membre retrouve sa liberté, l’autre sur des ados. Mais chut, l’ancien étudiant de la faculté de littérature et sciences humaines, auteur d’une thèse sur le journal intime d’Henri-Frédéric Amiel, est encore sur son petit nuage. « Un truc insensé », répète-t-il. Pas mal pour celui qui se qualifie de « tragique optimiste. Comme mon héros, la notion de plaisir est essentielle pour moi ».
Close, par Philippe Amen aux éditions L’Harmattan - 154 pages - 16€.
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jeudi 21 novembre