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La science au chevet du climat
Catégories : Recherche, Développement durable Date : mardi 07 septembre 2021La science au service de la société, c’est le credo de l’Espace Mendès-France. Exemple avec la programmation dédiée au changement climatique, qui s’inscrit dans la perspective de la COP26. Et si les experts nous aidaient à prendre les bonnes décisions ?
La 26e conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) aura lieu du 1er au 12 novembre à Glasgow, en Ecosse. Comme à son habitude, l’Espace Mendès-France s’y associe à sa façon à travers une programmation inédite. Dès aujourd’hui, le public peut découvrir l’exposition intitulée « Climat : retour sur les fondamentaux ». Les différents chapitres sont évocateurs : « Des glaces qui fondent », « Un monde plus chaud » ou encore « Pas de vie sans carbone »…
Ce travail a le mérite de nous aider à comprendre le phénomène en cours, les scénarios pour l’avenir et favorise ainsi l’action et l’engagement. C’est aussi tout l’enjeu des conférences, projections et débats prévus au moment du grand rassemblement international. « La science peut contribuer à sensibiliser et à alerter les gens en leur permettant de comprendre les mécanismes, souligne Yves Caubet. C’est vrai, pourquoi nous parle-t-on sans cesse de réchauffement climatique alors qu’on a eu un été pourri ? » Maître de conférences à l’université de Poitiers et chercheur au sein du laboratoire CNRS d’écologie et de biologie des interactions, il animera le 9 novembre une table ronde (en partenariat avec Greenpeace) sur « la place de l’homme dans la nature ». Vaste question à laquelle tenteront de répondre plusieurs experts. Lui l’abordera sous l’angle du respect des écosystèmes. « Il est nécessaire de comprendre le fonctionnement de l’environnement et de tous les services gratuits qu’il rend. On ne cesse de courir après le temps pour compenser les déséquilibres que nous provoquons. » La permaculture et les auxiliaires vivants qui protègent les cultures en sont un bon exemple.
De la parole aux actes
Les solutions existent à grande comme à petite échelles. Reste à changer la perception qu’ont les humains de la nature. Les catastrophes climatiques à répétition depuis quelques années participent à la prise de conscience. L’analyse des scientifiques comme celles du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) aussi. Sur ce sujet, leur parole n’est d’ailleurs plus remise en cause, sauf à la marge. Mais pour passer de la parole aux actes, le pas semble difficile à franchir. Et si les jeunes avaient un rôle majeur à jouer ? Le sociologue Alfredo Pena-Vega en est convaincu. Le 16 novembre, l’auteur du livre Les sept savoirs nécessaires à l’éducation au changement climatique animera un temps d’échanges avec des collégiens et des lycéens de la Vienne. Le moment est venu de passer à l’action.
Rapport du GIEC : les mauvaises nouvelles s’enchaînent
Rien que cet été, de gigantesques incendies ont ravagé une partie de l’ouest américain, de la Russie ainsi que de la Grèce et de la Turquie, des dômes de chaleur ont frappé le Canada, l’Espagne et le Maroc, le déluge a touché l’Inde, la Chine et le Japon… Plus près de nous, l’Allemagne et la Belgique ont connu un épisode historique d’inondations meurtrières (224 morts). Sans oublier la fonte accélérée des glaces du Groenland et de l’Antarctique… Pour ceux qui en doutaient encore, le dérèglement climatique touche désormais toutes les régions du monde et le rythme des événements extrêmes s’intensifie. Dans leur dernier rapport publié début août, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) confirme ce constat. 234 scientifiques de 66 pays ont analysé les résultats de plus de 14 000 études. Et leurs conclusions n’ont rien de réjouissantes. La température à la surface du globe s’est élevée d’environ 1,1°C sur la dernière décennie comparativement à 1850-1900. A ce rythme-là, le seuil des 1,5°C, permettant de limiter les pires effets de la crise, devrait être atteint dès 2040. Contrairement au précédent rapport de 2013, les activités humaines sont clairement mises en cause dans le réchauffement climatique, en particulier la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qui émet des gaz à effet de serre qui ne cesse de croître. On pense au dioxyde de carbone (CO2) bien sûr mais les émissions de méthanes (produites notamment par l’élevage) et de protoxyde d’azote issus des engrais azotés sont les plus élevées depuis au moins huit cent mille ans. Autant le dire tout de suite, c’est le moment d’agir.
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