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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
DUT, licences professionnelles (LP), masters, sans oublier le titre d’ingénieur… L’apprentissage se fait une place dans l’enseignement supérieur. Spécifiquement à l’université de Poitiers où, bien qu’un peu marginal face à la masse d’étudiants, le nombre d’apprentis a doublé entre 2012 et 2020 pour dépasser la barre des 700 (900 si on englobe les contrats de professionnalisation). Ici, de nouvelles formations ouvrent quasiment chaque année (48 en 2020) comme cette semaine la LP Métiers de la protection et de la gestion de l’environnement, mention usages et qualité des eaux. Apprentis et étudiants suivent les mêmes cours, mais pendant que les premiers sont en entreprise, les seconds réalisent un projet tutoré par groupe.
L’autre différence majeure, c’est évidemment la rémunération. Les apprentis de plus de 18 ans sont payés de 43% à 100% du Smic selon leur âge, l’ancienneté et le secteur de l’employeur. « Le salaire permet d’être autonome et de financer ses loisirs », note Luce, 23 ans, qui a dû quitter Châteauroux et prendre un appartement à Poitiers pour démarrer en août 2020 une licence professionnelle en maîtrise de l’énergie et développement durable. Contrairement à d’autres accompagnés par leur faculté, la jeune femme a su trouver seule son entreprise d’accueil, SRD, le distributeur d’électricité de la Vienne. Sa mission ? Veiller au bon fonctionnement des éoliennes et panneaux photovoltaïques du réseau. « J’avais un maître d’apprentissage, mais tous mes collègues de l’open space étaient présents pour répondre à mes questions. » Luce en parle au passé car son contrat se termine le 31 août. Mais elle enchaîne sur un master, toujours en apprentissage. « Si j’ai été prise, c’est grâce à cette expérience professionnelle dans les énergies renouvelables. » Les cours seront à Bordeaux et l’entreprise à Créteil. Pour elle va se poser le problème très répandu du double logement, mais c’est une autre histoire.
Contrairement aux idées reçues, l’apprentissage ne s’applique pas qu’aux sections scientifiques et industrielles… Saviez-vous que le master de gestion des ressources humaines propose cette voie depuis 2005 ? Là encore l’idée consiste à entremêler l’enseignement théorique et la pratique. « C’est d’autant plus important quand la mise en œuvre des principes généraux dépend fortement du contexte, notamment social, comme la GRH », souligne Stéphane Bellini, le responsable de la formation.
Si vous êtes intéressé, sachez qu’il n’est pas trop tard. « Un candidat peut signer son contrat d’apprentissage trois mois avant ou trois mois après le début de la formation, précise Stéphane Gilot, directeur du CFA Sup. Dès l’entrée, il ou elle doit disposer obligatoirement d’un planning de l’alternance qui permet notamment à l’entreprise de savoir quand il est présent. Il dispose aussi d’un livret électronique de l’apprenti consultable par le maître d’apprentissage et le tuteur pédagogique. » Certifié par le nouveau label de qualité Qualiopi depuis le 15 juillet, le CFA Sup a sorti un guide pratique pour les nouveaux apprentis et propose un site Internet détaillé (cfasup-na.fr).
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