Aujourd'hui
A l’instar du Futuroscope, les sites de loisirs et hébergeurs ont enregistré une belle affluence cet été. « Au-delà de nos espérances », confirme le directeur du parc, Rodolphe Bouin.
Des pics de fréquentation à 16 000 visiteurs par jour, un panier moyen en hausse de 15%, des sourires sous les masques... L’été 2021 au Futuroscope restera aussi mémorable qu’inattendu. « Nous avons connu trois périodes distinctes, analyse Rodolphe Bouin, président du conseil de surveillance. Jusqu’au 12 juillet et l’annonce de l’entrée en vigueur du pass sanitaire, c’était plutôt correct. Après l’intervention du Président de la République, le creux a été assez violent, avec des indicateurs en berne sur notre site Internet et la plateforme de réservation. Et puis après une semaine, la fréquentation est repartie à la hausse. »
Au final, la locomotive touristique de la Vienne devrait s’approcher des chiffres de l’été 2019, « une année référence ». Malgré une météo maussade et la contrainte du pass sanitaire, Rodolphe Bouin se félicite que les « trois paris tentés » aient été gagnants. « On a élaboré une stratégie risquée, en investissant 1M€ dans la com’ (300 000€ d’habitude, ndlr), en choisissant d’ajouter un show de jour (Circus riders) et en bloquant les promotions. »
Le Futuroscope n’est pas le seul à se frotter les mains. Autour du parc, « les hôteliers ont fait carton plein », se félicite Hugues Baalouch. Dans son établissement, basé sur la Technopole, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie a enregistré +30% de taux d’occupation en juillet par rapport à l’an dernier. « C’est une saison record pour l’hôtellerie », assure-t-il. Selon les premiers chiffres, les gîtes de la Vienne ont culminé à « 82% de taux d’occupation en 2021, contre 64% en 2019 et 71% l’an dernier », résume Joël Compain, vice-président des Gîtes de France de la Vienne. Même constat à Center Parcs, à Morton, où en août le taux d’occupation approche les 96%.
Etrangers aux abonnés absents
« Pour la restauration, le constat est plus mitigé selon l’emplacement, tempère Hugues Baalouch. D’autant que la météo n’a pas été très favorable aux terrasses en juillet. » La nuance s’applique également aux sites touristiques. « Pour les plus météo-sensibles, juillet a été plus difficile mais, globalement, le pass sanitaire n’a pas généré de pertes. Il y a eu quelques jours de flottement après le 21 juillet mais les touristes ont été plutôt rassurés par sa mise en place. » A La Vallée des singes, à Romagne, Nathalie Audiguet le confirme. « Les premiers jours, nous avons été submergés d’appels téléphoniques. Mais tout est rentré dans l’ordre début août. La saison est satisfaisante, malgré une baisse de 5 à 10% de la fréquentation. Le panier moyen est en hausse, on a senti que les visiteurs avaient envie de se faire plaisir. La baisse la plus frappante est celle des étrangers, qui représentent 8 à 12% de la clientèle d’ordinaire. Là on est à moins de 1%. »
Cette année en effet, la majorité des touristes recensés dans la Vienne étaient français et, parmi les étrangers, 15% des touristes qui se présentent aux accueils de l’office de tourisme de Grand Poitiers, les Belges ont devancé les Espagnols. « La plupart souhaitent des renseignements sur le patrimoine de Poitiers mais nous avons aussi beaucoup de demandes pour des petites balades nature, constate Bénédicte Breuls, la directrice. Poitiers est souvent une étape vers la côte atlantique. » Voire un terminus lorsque la météo des plages est maussade. Désormais hébergeurs, restaurateurs et sites attendent l’autre clientèle, celle de la rentrée, des entreprises et des scolaires, mais les réservations tombent très lentement.
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