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Le Cned a une nouvelle mission : assurer la continuité pédagogique pour tous les élèves privés d’école à cause du Covid-19. Ses nouveaux outils collaboratifs sont déjà utilisés en Chine, et depuis début mars dans l’Oise et le Haut-Rhin.
Depuis le 25 février, une cellule de veille se réunit tous les matins au siège du Centre national d’enseignement à distance (Cned) sur la Technopole du Futuroscope. Les cadres suivent de près toutes les nouvelles demandes de connexion à la plateforme Ma Classe à la maison. C’est la riposte du ministère de l’Education nationale pour contrer le virus venu d’Asie. Le Cned a été chargé de créer des outils collaboratifs afin d’assurer la continuité pédagogique pour tous les élèves dont les écoles, collèges ou lycées ont fermé subitement à cause du Covid-19.
Concrètement, l’opérateur public met à disposition l’équivalent de quatre semaines de contenus numériques interactifs pour tous les niveaux et toutes les disciplines, correspondant aux programmes des premier et deuxième trimestres. Aucun logiciel spécifique n’est nécessaire, tout se fait en ligne. Des tests de diagnostic permettent d’adapter au mieux les parcours. En outre, les équipes du Cned ont créé un outil collaboratif afin de reproduire une véritable classe virtuelle entre le professeur et ses élèves. Ils peuvent se voir en vidéo, commenter des documents partagés... Un simple bouton permet de lever le doigt. « L’idée consiste à recréer la relation pédagogique qui est très importante, souligne Michel Reverchon-Billot, directeur général du Cned. Nous n’assurons pas d’accompagnement. C’est l’enseignant de la classe en question qui s’occupe du suivi pédagogique et organise la journée. »
2 000 élèves en Chine
Techniquement, lorsqu’un foyer d’infection est détecté, les élèves sont invités à rester chez eux. Le rectorat concerné contacte le Cned qui ouvre des droits aux différents établissements scolaires. Les familles ou directement les élèves selon leur âge reçoivent un lien par email. A eux de créer leur compte. La plateforme est accessible depuis les tablettes et les smartphones. Dans l’Oise, où environ 25 000 élèves sont actuellement contraints de rester à la maison pour quatorze jours, le dispositif a été lancé lundi dernier. En revanche, Ma classe à la maison a vu le jour dès le 4 février dans les établissements français situés dans les premières zones contaminées de Chine et du Vietnam, où 2 000 élèves l’utilisent déjà. Au-delà du Coronavirus, cette plateforme pourra, à l’avenir, être activée en 24 heures en cas de nouveau sinistre.
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lundi 23 décembre