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En février, l’établissement public territorial du bassin (EPTB) de la Vienne a lancé une prime pour inciter les propriétaires à supprimer leurs étangs inutiles, de plus de 500 m2. Trop nombreux, ces plans d’eau ont un impact direct sur l’environnement.
24 500. C’est le nombre d’étangs que compterait aujourd’hui le bassin de la Vienne, sur huit départements. Dans les années 1960, il n’en comptait que 3 300. « C’est le fruit d’une évolution sociétale -comme le développement des bases de loisirs- mais aussi d’un meilleur accès aux engins de terrassement qui a facilité la construction de plans d’eau », explique Stéphane Loriot, le directeur de l’Etablissement public territorial du bassin (ETPB) de la Vienne.
Mais ces étangs sont aujourd’hui trop nombreux, avec une densité deux fois supérieure à la moyenne nationale. Surtout, beaucoup d’entre eux n’ont plus aucun usage et ne sont plus entretenus. Avec un impact direct sur la qualité de l’eau et la biodiversité aquatique. « Une eau stagnante va se réchauffer plus facilement et ainsi favoriser le développement de cyanobactéries », rappelle Stéphane Loriot. Et avec les sécheresses estivales, cette surabondance de plans d’eau entraîne une sur-évaporation qui amplifie la diminution des débits, et donc de la ressource. « Une réalité marquée sur le territoire, note le directeur de l’ETPB Vienne. De mai à octobre, la sur-évaporation liée aux étangs est supérieure à toutes les consommations d’eau (62 millions de m3 contre 52). »
Une prime entre 1 000 et 2 000€
Depuis 2013, l’établissement mène une « stratégie étangs », dont le but est d’aider les propriétaires à aménager ou supprimer leurs étangs et ainsi à en limiter l’impact sur les milieux aquatiques. Dernier dispositif en date : une prime « incitative » à l’effacement d’un ouvrage. De 1 000€ pour un étang entre 500 et 10 000m2, de 2 000€ pour un point d’eau de plus de 10 000m2. Et elle peut être couplée à d’autres aides, couvrant ainsi « jusqu’à 80% du coût ». « On assure aussi un accompagnement technique et administratif », précise Stéphane Loriot.
Une dizaine de propriétaires sont engagés dans la démarche depuis le mois de février. L’EPTB Vienne a provisionné une somme de 40 000€ pour ce dispositif, soit une trentaine de suppressions espérées dès cette année. « C’est un acte concret. Le nombre d’étangs est un facteur-clé sur lequel on peut agir. »
DR - EPTB VienneÀ lire aussi ...