Sport et Collection se tiendra du 11 au 13 juin sur le circuit du Vigeant. Malgré la crise sanitaire, cet événement continue de récolter des fonds pour la recherche poitevine contre le cancer.
C’est un rendez-vous très attendu par les chercheurs du CHU de Poitiers. La 27e édition de Sport et Collection se tiendra du 11 au 13 juin sur le circuit du Val de Vienne. Cet événement ravit les amateurs de Ferrari (lire ci-dessous), il est organisé dans un seul but : financer la recherche sur le cancer menée au CHU de Poitiers. Le Pr Jean-Marc Gombert l’a bien compris : « Les dons permettent de tester plus rapidement des hypothèses importantes et donc accélèrent la recherche. » L’expert en immunologie porte l’un des quatre projets sélectionnés cette année pour bénéficier des recettes de Sport et Collection. Plus précisément, son équipe baptisée Irati et labellisée Inserm cherche à booster le système immunitaire en s’appuyant sur des cellules T innées qui patrouillent continuellement dans le corps pour repérer et combattre les cancers. L’une des doctorantes, Noc Tra Mi Moan, originaire du Vietnam et lauréate de la bourse Josy-Reiffers, avait expliqué ses travaux et ses motivations en décembre dans nos colonnes (Le 7 n°504).
Autre chercheur mis en lumière, le Dr Vincent Javaugue, nephrologue, étudie un dysfonctionnement du système immunitaire entraînant la production d’anticorps anormaux et toxiques pour les organes. « La recherche coûte de plus en plus cher, souligne-t-il. Le soutien du public est indispensable pour utiliser des moyens innovants comme l’analyse de l’ARN par séquençage à haut débit. » Le troisième projet identifié, porté par le Pr Nicolas Isambert, chef du pôle de cancérologie, a vocation à comprendre pourquoi un certain nombre de cancers du sein évoluent vers des métastases cérébrales. Enfin, le dernier projet mais non des moindres, entre les mains du
Pr Xavier Dufour, chef du service d’ORL, s’intéresse aux cytokines, ces molécules de communication entre les cellules, et plus particulièrement l’oncostatine M (OSM) qui rend les cancers très agressifs en favorisant la prolifération des cellules malignes. Le pire, c’est qu’en se transformant en cellule souche, l’OSM résiste aux chimiothérapies standards...
Ces projets nécessitent des équipements, des réactifs pour les expériences et du personnel pour les mener. Depuis 1995, près de 5M€ ont été récoltés en faveur de la recherche poitevine.
crédit photo : CHU de Poitiers - Communication