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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
« J’ai eu une enfance très heureuse, aux côtés d’un père instituteur, d’une mère prof d’espagnol et de mes deux sœurs. J’ai grandi à Poitiers, à Montmidi. J’étais un enfant assez tranquille, je refusais souvent les activités que l’on me proposait, j’avais juste envie de ne rien faire. »
« Vers 8 ans, j’ai assisté à un spectacle de l’école de danse de Mme Collas (ndlr, à Biard), auquel participait ma sœur. Ma mère avait emporté toutes sortes de jouets pour que je ne m’ennuie pas, je n’y ai pas touché. En sortant, je me suis dit : c’est ça que je veux faire, danser sur scène. J’aimais déjà jouer des personnages, me déguiser. »
« Je suis allé au collège du Jardin des Plantes. J’ai bénéficié des horaires aménagés musique - j’ai fait sept ans de trombone au conservatoire- et danse, à l’école de Bernadette Collas. Pour un enfant qui ne voulait rien faire, j’avais un emploi du temps bien chargé ! J’aimais les deux, et surtout danser sur la musique. Après la troisième, j’ai intégré le Centre chorégraphique Christian Conte et Martine Chaumet, à Coutras. J’ai fait ma 2nde et ma 1re avec le Cned, pas ma terminale. J’avais du mal à me consacrer aux deux. Je ne peux faire qu’une chose à la fois mais je la fais à 250%. »
« A Coutras, j’ai passé deux années sublimes, qui m’ont fait grandir. J’ai développé des liens très forts avec Christian Conte, qui est décédé en 2019, et Martine Chaumet. Ce sont mes parents de danse. A 16 ans, j’ai passé plusieurs auditions pour des écoles supérieures. J’ai été pris à l’école de ballet d’Amsterdam où j’ai complété pendant un an ma formation. Puis je suis parti dans une compagnie, en Caroline du Sud. Je suis resté pendant deux ans dans le corps de ballet puis je suis passé soliste la troisième année et danseur principal la quatrième. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de danser Albrecht, le prince dans Giselle, et le prince dans Casse-Noisette. On m’avait souvent dit qu’avec mon gabarit, plutôt petit et musclé, je ne jouerais jamais les princes. J’ai prouvé, aux autres et à moi-même, que même un prince né petit pouvait danser dans la cour des grands ! Pour des raisons sanitaires et personnelles -j’ai dû être opéré de la cheville-, je suis revenu en France en juillet dernier. Je suis actuellement à Hambourg, où je travaille à me remettre en forme avec Eric Miot. »
Un tournant dans cette carrière ?
« J’ai eu la chance de participer en 2018, à New York, à la Valentina Kozlova international ballet competition et je suis arrivé premier. Cela m’a conforté dans mon choix. Et puis, dans ce genre d’événement, on rencontre beaucoup de gens du milieu, des directeurs, des chorégraphes, de grands danseurs. On crée des liens qui peuvent éventuellement déboucher sur des opportunités. En tant qu’artiste, rien n’est jamais acquis. Les compagnies engagent par saison, ce qui peut être effrayant. »
« J’ai toujours adoré revenir dans la Vienne. J’en suis parti à 14 ans mais j’ai gardé tous mes amis de l’époque. Poitiers est la ville où je me sens chez moi. J’aimerais un jour y créer une compagnie de ballet. »
« Peut-être Brian Joubert… Comme cadeau d’anniversaire de mes 10 ans, j’étais allé le voir patiner. »
Photo DR
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