Hier
Installé à La Roche-Posay, Sylvain Cottet est le batteur des Encore Floyd. Avec ce collectif de musiciens, il explore depuis plusieurs années l’œuvre de Pink Floyd, dans toute sa richesse. Un groupe qui le passionne et continue de le surprendre.
Sans public face à eux, les sensations n’ont pas vraiment été les mêmes. Mais le plaisir de se produire à nouveau sur scène était là, parmi les membres de Encore Floyd. Vendredi dernier, à l’issue d’une semaine de résidence, le collectif franco-anglais a joué dans la nouvelle salle de spectacle Acropolya, à La Roche-Posay, lors d’un concert filmé et diffusé en live sur une plateforme de streaming. Une rétrospective de deux heures sur l’œuvre de Pink Floyd, « la synthèse de tout ce que l’on a vécu entre 2012 et 2018 », confie le local de l’étape, Sylvain Cottet.
Le groupe, qui n’a pas vocation à être un « tribute band »(*) de Pink Floyd, se forme en 2004, après une tournée dans des campings des Alpes et du Périgord. « On y jouait déjà trois ou quatre morceaux de Pink Floyd, on était tous de grands fans, raconte le batteur de 54 ans. Après les concerts, les gens nous confiaient : « Il se passe un truc, on s’y croirait. » » Dès lors, Encore Nous -parce qu’ils revenaient chaque été dans les campings- se rebaptise Encore Floyd et, rejoint par deux autres musiciens, décide de se consacrer entièrement à l’exploration de la musique des Floyd. « On ne cherche pas à leur rendre hommage, ils n’en ont pas besoin. »
Il a recréé la batterie de Nick Mason
Sylvain Cottet a découvert le groupe britannique au collège, avec le célèbre The Wall, sorti en 1979. Mais il n’avait jamais joué leur répertoire avant de rejoindre Encore Nous. Presque intimidé. « Chez eux, le silence est une note et ça m’a tout de suite plu, dit-il. Ça paraît facile à jouer mais c’est en réalité très difficile. Ce travail autour de la respiration m’a impressionné. » Le musicien est attaché à l’authenticité du son des vinyles, dont il possède une belle collection, ainsi qu’à celle des instruments. Si bien qu’en 2011, en collaboration avec La Baguetterie Paris et Saïco, il recrée une batterie à l’identique de l’instrument joué par Nick Mason lors du concert des Floyd, en 1972, à Pompéi.
« L’idée, avec Encore Floyd, c’est de montrer comment les instruments de l’époque ont influencé les sonorités et les émotions du groupe », explique Sylvain Cottet, qui a rencontré Nick Mason… lors d’un salon de l’Automobile, à Paris ! Il s’agit aussi d’amener la musique des Floyd « là où on ne l’attend pas ». Dans un spectacle de pyrotechnie mis en scène par Jean-Eric Ougier, dans un théâtre, ou bien avec un orchestre classique… A chaque fois, de belles rencontres. « Ce qui compte, c’est le partage », sourit le chargé de production, qui voit dans les titres de Pink Floyd des thématiques universelles. « Dans leurs textes ou leur musique, on retrouve toutes les émotions de la vie. Et on continue d’en découvrir. » Indémodable, donc.
(*) Un « tribute band » est un groupe spécialisé dans la reprise de chansons célèbres.
DR - Frédéric LeplaÀ lire aussi ...
lundi 23 décembre