Hier
Les ados ne décrochent pas seuls
Les ados passent des heures sur leur smartphone. Mais en ont-ils vraiment conscience ? Une étude originale menée à Poitiers démontre que l’autorégulation n’est pas naturelle.
« Voir d’autres étudiants, rire avec eux, vivre quelque chose d’original… Pour tout cela, ce concours a vraiment été une belle expérience qui nous a permis de sortir du Covid quelques instants. » Paul Dequidt a remporté jeudi dernier la finale régionale du concours Ma Thèse en 180 secondes(*). Cet informaticien utilise l’intelligence artificielle pour assister le radiologue dans le diagnostic et le traitement des tumeurs cérébrales chez l’enfant. Une solution innovante à l’impact sociétal incontestable. C’est ce qui a plu au jury, dont Le 7 faisait partie, au même titre que sa prestation théâtrale émaillée d’un brin d’improvisation.
Sa thèse, Paul l’a effectuée dans deux laboratoires, l’un au CHU (l’équipe Dactim-MIS, rattachée au laboratoire de mathématiques appliquées), l’autre sur la Technopole du Futuroscope (Xlim). « Pendant le confinement, l’un était ouvert pendant que l’autre était fermé. Heureusement, ça ne m’a pas trop ralenti parce que j’étais déjà en troisième année. » Pas de quoi en tout cas empêcher ce jeune homme de 27 ans de décrocher son doctorat en février dernier.
En revanche, sa camarade Maëlig Patrigeon a démarré sa thèse quatre mois à peine avant le début de la crise. Son domaine, c’est la biologie-santé, et plus spécifiquement la maladie de Parkinson. Impossible de réaliser les essais ailleurs que sur la paillasse de son laboratoire. « On a dû stopper les cultures cellulaires et le redémarrage a été très progressif. J’ai perdu neuf mois de manipulation, autrement dit un tiers de mon temps de thèse. » Si l’Etat a déjà allongé la durée des thèses, Maëlig sait que les laboratoires trouveront difficilement l’argent nécessaire pour financer cette prolongation.
La Covid-19 a aussi parfois simplifié la tâche de certains doctorants, comme Jérémy Bourgais, arrivé 2e du concours MT180. « En droit, on fait beaucoup de recherches bibliographiques et je dois dire que les BU ont plus largement ouvert leurs fonds à distance ces derniers mois », raconte cet expert en droit comparé franco-britannique. A 39 ans, en reprise d’études, il a donc eu tout le loisir de travailler depuis chez lui. « Je me sens quand même très isolé », nuance celui qui, comme les autres étudiants, regrette le temps béni des apéros entre amis à la terrasse d’un café.
(*) Les lauréats sauront début avril s’ils sont retenus pour la finale nationale à Paris après une sélection sur vidéo, Covid-19 oblige.
À lire aussi ...
Hier
Les ados passent des heures sur leur smartphone. Mais en ont-ils vraiment conscience ? Une étude originale menée à Poitiers démontre que l’autorégulation n’est pas naturelle.
mardi 28 janvier
Le recteur Frédéric Périssat a présenté ce lundi les prévisions d’effectifs pour la rentrée 2025, ainsi que la feuille de route des services de l’académie de Poitiers dans un contexte budgétaire national compliqué.
mardi 28 janvier