Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Depuis la fin de l’année dernière, le Syndicat mixte de l’aéroport de Poitiers-Biard (SMAPB) et Sealar négocient âprement un avenant au contrat de concession entré en vigueur le 1er janvier 2020. La crise sanitaire a entraîné la chute du trafic aérien l’année dernière (27 380 passagers, -76%) et les perspectives d’un retour à la « normale » ne sont pas attendues avant 2024. Comme nous l’indiquions le 16 décembre, le nouvel exploitant a donc demandé à supprimer la fameuse clause de rendez-vous, qui lui imposait d’atteindre un certain volume de passagers au mitan du contrat de douze ans. Présidente du SMAPB, Pascale Moreau a « bon espoir de présenter quelque chose » le 15 mars prochain, lors du vote du budget.
Faute de ligne vers Londres, le délégataire travaille sur les vols occasionnels. « Ajaccio et Montpellier ont bien fonctionné en 2020 », rappelle l’élue du Département, sachant que la liaison avec Lyon est encore active mais en mode dégradé. Faute de visibilité, on s’achemine donc vers un nouvel exercice très compliqué. « Il faut espérer que les premiers effets de la vaccination se feront sentir dès l’été », soupire Pascale Moreau. Quoi qu’il en soit (en coûte ?), l’ancienne mairesse de La Roche-Posay adopte un ton résolument positif. « Moi, je ne suis pas sur une position dogmatique mais pragmatique. On ne peut pas prévoir autant de développement au Futuroscope sans les moyens de communication qui vont avec. Donc si la volonté est de fermer l’aéroport, je ne partage pas cette position... »
Le message est transmis à Poitiers et Grand Poitiers, où Léonore Moncond’huy et Florence Jardin affichent leurs doutes au grand jour. « 700 000€ (la participation de Grand Poitiers, ndlr), c’est 35€ par voyageur. Ça pose question, a reconnu la présidente de la communauté urbaine chez nos confrères de France 3 Poitou-Charentes. Pour quelle mobilité ? Est-ce que ça dessert (sic) la mobilité des habitants du territoire ? Beaucoup d’habitants nous parlent de bus, de vélo... Même les acteurs économiques ne nous parlent pas de l’aéroport. » Pour le moment, la collectivité n’envisage évidemment pas de sortir du Syndicat mixte. Ce serait juridiquement périlleux et financièrement douloureux. N’empêche, la petite musique sur l’avenir sombre de l’aéroport de Poitiers-Biard continue de semer le doute. Des militants poitevins du mouvement climat (Alternatiba, Greenpeace et Extinction Rebellion) demandent dès à présent « un débat démocratique et contradictoire ».
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